Pour faire face à la hausse des primes maladie, Genève pourrait créer un fonds public – rts.ch – .

Pour faire face à la hausse des primes maladie, Genève pourrait créer un fonds public – rts.ch – .
Pour faire face à la hausse des primes maladie, Genève pourrait créer un fonds public – rts.ch – .

Trois jours après le double refus des initiatives en matière de santé, le gouvernement genevois donne son feu vert à l’étude d’un fonds public, qui fonctionnerait en concurrence avec les autres assurances maladie. Pour le conseiller d’Etat genevois Pierre Maudet, il faut changer le système.

«Le Conseil d’Etat a fait le même constat que 45% des personnes, principalement en Suisse romande, qui constataient que le système touchait à sa fin. Et nous ne pouvons pas rester les bras croisés», déclare le conseiller d’Etat genevois. Pierre Maudet dans le 19h30 de la RTS. « Les gens ne peuvent plus payer leurs cotisations, ça ne va pas. On ne peut pas être spectateur de la hausse de 5 ou 6 % prévue à l’automne prochain.»

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Pierre Maudet espère donc réduire les primes grâce à ce projet de fonds publics, en concurrence avec les fonds privés actuels. Les Suisses ont déjà rejeté à deux reprises, en 2007 et 2014, des textes proposant un fonds unique, sans concurrence.

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Cependant, après le refus dimanche de deux initiatives qui devaient alléger le poids des primes santé, un sondage de Deloitte révèle que 65% des sondés sont favorables à la suppression des caisses maladie actuelles au profit d’une caisse unique.

De nouvelles perspectives

Pour le conseiller d’Etat, il s’agit avant tout de garantir l’accessibilité aux soins et de permettre aux assurés d’assumer les frais de leurs primes santé. Il rappelle qu’à Genève, près de 200’000 personnes bénéficient de subventions, sur une population d’un peu plus de 500’000 habitants. “C’est énorme et il n’est pas possible, à long terme, d’envisager un système durable qui se contenterait de transférer cette charge vers la fiscalité.”

Autre défi : freiner le phénomène de surconsommation, qui accroît les coûts de santé, mais sans limiter les services. «On voit que ça ne marche pas si on agite le ticket de rationnement : c’était ça le vote ce week-end», estime Pierre Maudet. « Agir le projet de loi ne fonctionne pas non plus. En revanche, consentir librement en tant qu’assuré à des mesures comme un portail unique, un centre de santé, en passant par des médecins généralistes, cela offre des perspectives.»

Changer le système

Il faut donc, selon Pierre Maudet, changer de système, afin de parvenir à un pilotage public de la gestion des soins. Si toutes les modalités de cette proposition de fonds public ne sont pas encore établies, Genève ferait office de cobaye. «Nous sommes dans un système fédéraliste où les cantons peuvent faire office d’expérimentation pilote et c’est ce que nous souhaitons faire, en bonne harmonie avec les acteurs privés et la Confédération.»

“Les contours ne sont pas tous définis”, ajoute-t-il. “Nous allons construire ensemble, c’est ce qui est intéressant en Suisse, mais vraiment, il faut changer ces paramètres.”

>> Écoutez l’entrevue complète de Pierre Maudet à 19h30 :

Les réactions de Pierre Maudet, conseiller d’Etat genevois chargé de la Santé / 19h30 / 3 min. / hier à 19h30

>> Participez à la discussion avec « dialogue », une offre de la SSR :

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Propos recueillis par Philippe Revaz

Adaptation web : Emilie Délétroz

 
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