La famille de l’enseignante soupçonnée d’avoir tué ses trois enfants est évidemment durement touchée par le drame, d’où « un message d’empathie de l’Éducation nationale à son égard », véhicule Frédéric Bablon, directeur académique des services de l’Éducation nationale en Haute-Savoie.
La tragédie a également touché la communauté éducative dans son ensemble, ainsi que les élèves, anciens et nouveaux, des écoles primaires où enseignait le quadragénaire ; à savoir Taninges, Samoëns et, depuis la dernière rentrée, Marnaz. Egalement le collège de Taninges où furent scolarisés les deux aînés (en 6e et en 4e ), et le collège de Samoëns qui comptait de nombreux anciens élèves de Déborah Pel. La commune, dans son ensemble, est très impactée, dit en substance M. Bablon, car « la famille était originaire de là-bas, et les enfants étaient impliqués dans la vie communautaire ».
Dès qu’elles ont été informées du drame, les équipes du rectorat et de la direction académique sont allées, mercredi 13 novembre, “écouter les enseignants et voir comment ils pourraient accompagner les enfants, dès jeudi”, rapporte M. Bablon. . « Pour ce faire, nous disposons d’une cellule d’écoute, avec des psychologues, des infirmières, des assistantes sociales, etc. pour recevoir ce que les enfants ont à dire et assurer leur sécurité. »
Au groupe scolaire Les Sages de Marnaz, où enseignait Deborah Pel, les élèves seront accueillis, comme d’habitude, à 8h30 ce jeudi. Un professeur remplaçant a déjà été désigné pour la classe dont Deborah Pel était responsable, suite à son absence inopinée mardi, jour de la découverte du drame. L’école étant fermée mercredi, la journée a été consacrée à la préparation de cette triste rentrée.
Selon nos sources, l’important dispositif d’accompagnement mis en place est jugé à la hauteur par l’équipe de l’école, soulagée de disposer d’un soutien solide pour faire face à cet événement dramatique et aux questions qui ne manqueront pas de poser élèves et parents.
Les familles ont été informées à l’avance de la situation. Les enseignants, de leur côté, étaient prêts à parler aux enfants. Les étudiants disposeront de suffisamment de temps pour écouter et s’exprimer librement. Des psychologues et des médecins seront sur place et resteront aussi longtemps que nécessaire pour assurer les services de l’Éducation Nationale.