En conflit avec l’Assurance maladie, les médecins de garde en Seine-Saint-Denis ne lâchent rien

En conflit avec l’Assurance maladie, les médecins de garde en Seine-Saint-Denis ne lâchent rien
En conflit avec l’Assurance maladie, les médecins de garde en Seine-Saint-Denis ne lâchent rien

« La grève va s’intensifier crescendo », assure ce jeudi un médecin généraliste. Alors qu’un appel à l’arrêt du travail a été lancé lundi dernier par des médecins exerçant dans les centres médicaux de garde (MMG) et points fixes de garde (PFG) en Seine-Saint-Denis, le praticien affirme avoir reçu « une réquisition des policiers qui est venu me l’apporter. Il devait donc être de garde mercredi soir.

Les professionnels effectuant des gardes régulières dans les MMG et les PFG sont en conflit ouvert avec la Caisse primaire d’assurance maladie de Seine-Saint-Denis (CPAM 93), qui a récemment sanctionné des facturations jugées abusives par six d’entre eux. Ces médecins ont coché une case indiquant que le patient avait été « régulé » – c’est-à-dire référé vers eux par le Samu –, ce qui leur donne droit à une majoration de la consultation. La CPAM exige que ces six médecins remboursent des trop-perçus pour un montant total de 500 000 euros.

De quoi déclencher la colère des responsables de ces corps de garde. Ces derniers ont adressé un courrier à l’Agence régionale de santé (ARS) d’Île-de-France, auprès de laquelle ils ont sollicité une médiation, et annonçant leur grève et leur « démission collective des tâches administratives ». “Nous souhaitons protester contre la nouvelle politique hostile et menaçante de la Caisse départementale d’assurance maladie primaire qui semble considérer les médecins actifs au sein de la MMG et du PFG comme des voyous”, écrivent-ils.

” Cette habitude (NDLR : facturation) a été prise il y a quinze ans et elle est pratiquée partout en Île-de-France”, affirme le Dr Georges Siavellis, qui regrette “un conflit stérile pour notre département”. Le coprésident de la commission paritaire locale du 93 est à l’unisson de plusieurs médecins que nous avons interrogés, qui parlent d’une « tolérance » de la CPAM depuis le lancement des maisons de garde il y a quinze ans.

« Certes, la nomenclature n’a pas été respectée mais les procédures ont été réalisées, les patients ont été vus », rappelle le Dr Siavellis. Et le directeur de la CPAM réclame des sommes phénoménales. Je ne suis pas d’accord. » Il dit « avoir reçu un mandat de [ses] collègues à trouver une sortie honorable de la crise » et à attendre un retour sur ses propositions. Le directeur de la CPAM n’a pas répondu à notre demande ce jeudi.

 
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