Éric Ciotti saisit la justice, un nouveau bureau convoqué pour « valider » son exclusion

Éric Ciotti saisit la justice, un nouveau bureau convoqué pour « valider » son exclusion
Éric Ciotti saisit la justice, un nouveau bureau convoqué pour « valider » son exclusion

Éric Ciotti persiste et signe. Le président des Républicains (LR) a été exclu mercredi par le bureau politique de son propre parti, qui réclame son départ de la présidence. Une décision que le député des Alpes-Maritimes rejette d’emblée. Ce jeudi matin, il s’est présenté au siège du parti LR, affirmant : “Je suis président, je vais à mon bureau”, avant d’ajouter qu’il avait saisi “le tribunal judiciaire par référé” concernant son exclusion du parti. , qu’il considère comme illégal. Quelque temps plus tard, il a partagé une vidéo de lui reprenant possession de son bureau.

“Il n’y avait pas de mandat politique hier”, a-t-il également dit, estimant que cette réunion des exécutifs qui a décidé mercredi de son exclusion n’était pas légale, au vu des statuts de LR. Les Républicains non Ciottistes, de leur côté, ont annoncé qu’ils tiendraient ce jeudi un nouveau mandat politique par visioconférence, justement pour « valider » sa destitution.

” Je travaille “

Tôt ce jeudi matin, Éric Ciotti a indiqué sur France 2 : « Je serai dans mon bureau dans quelques instants. » La mesure d’exclusion prise hier par les cadres LR « n’a aucune valeur juridique », a-t-il insisté. Et « s’il y a des obstacles à la présidence légitime que j’exerce, il y aura des poursuites judiciaires, y compris pénales », a-t-il assuré. « Toutes les voies juridiques me seront ouvertes pour exercer mes responsabilités, celles que je détiens de militant. »

Il a confirmé vouloir former une alliance avec le Rassemblement national en vue des élections législatives anticipées du 30 juin et du 7 juillet, et a salué « l’union des droites » : « Ce que je veux, c’est qu’il y ait cette alliance d’un parti national. bloc entre les Républicains, le Rassemblement national et tous ceux qui sont animés par la soif d’en finir avec cette impuissance.»

“Il n’y avait pas de bureau politique hier, (seulement) une réunion de personnes qui se sont rencontrées en dehors de tout cadre», a également assuré Eric Ciotti quelque temps après ce jeudi matin, avant de pénétrer sans la moindre opposition dans le siège de LR, aucun dispositif n’ayant été mis en place pour l’empêcher.

Peu après midi, le député des Alpes-Maritimes a diffusé une vidéo sur X où on le voit, l’air sérieux et seul, regagner son bureau au siège des Républicains. À la surprise générale, il a également fait une brève apparition à la fenêtre de son bureau pour saluer les journalistes. « Je travaille », a-t-il répondu à la question « que fais-tu ? « . Il quitte ensuite le siège et traverse la rue pour rejoindre l’Assemblée nationale. Il devait également déjeuner ce jeudi midi avec le président du RN Jordan Bardella, information dont Le Parisien a obtenu confirmation.

Selon une source du parti, une fois à l’intérieur du siège, Eric Ciotti disposait d’une note d’huissier qui, parmi les 50 employés, obéissait toujours à ses ordres. Selon cette source, ils ne seraient que quatre. Le wi-fi avait été coupé avant l’arrivée du président déchu.

Il a également annoncé que “le tribunal judiciaire de Paris a été saisi en référé pour contester la validité de cette décision qui n’a aucun sens”. Interrogé, le tribunal a indiqué à l’AFP n’avoir pas reçu à ce stade le recours du député des Alpes-Maritimes. L’annonce par le patron de LR d’un projet d’accord avec le RN dans l’émission de 13 heures de TF 1 mardi a immédiatement déclenché la colère des cadres du parti qui rejettent toute alliance avec l’extrême droite. Abandonné par son cabinet et appelé à la démission, Éric Ciotti a fermé mercredi le siège du parti, ajoutant le chaos à la confusion interne.

” La fin est proche “

Dans le même temps, son parti a convoqué ce jeudi un nouveau bureau politique pour « valider l’exclusion » de son patron désormais désavoué. “Nous avons très largement recueilli plus du quart des signatures des conseillers nationaux LR qui couvrent le territoire national”, nécessaires à la convocation légale d’un bureau pour exclure Éric Ciotti, mais aussi Guilhem Carayon, président des Jeunes Républicains, assure LR dans un communiqué.

Ce soutien “démontre que les cadres, militants et adhérents ne soutiennent pas un accord avec le RN”, poursuit le parti, ajoutant que “la fin est proche” pour le député des Alpes-Maritimes. La décision avait déjà été approuvée la veille par la même instance, mais elle ne serait pas juridiquement recevable, puisqu’en l’absence du président du parti, il fallait avoir les signatures des conseillers nationaux pour pouvoir tenir cette décision. politique du bureau. L’objectif de cette nouvelle réunion est de “légitimer en justice” cette mesure, a expliqué une source du parti à l’AFP.

 
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