Elizabeth May « soulagée » après avoir lu un rapport secret sur l’ingérence étrangère

Aucun député ne siège actuellement au Parlement qui « a fait preuve de déloyauté envers le Canada », a déclaré mardi Elizabeth May, la chef du Parti vert du Canada, après avoir lu un rapport secret d’un comité parlementaire sur l’ingérence étrangère.

Mme May a tenu à remettre les pendules à l’heure en présentant ses conclusions après avoir lu le rapport du Comité des parlementaires sur la sécurité nationale et le renseignement (CPSNR), qui allègue que certains députés ont commencé à aider sciemment“, “texte”: “aider sciemment”}}”>aider sciemment acteurs étatiques étrangers peu après leur élection, notamment en leur envoyant des informations confidentielles.

Lors d’une conférence de presse de près d’une heure, elle a répété à plusieurs reprises qu’il n’y avait pas dans ce rapport de « liste » de députés en exercice ayant sciemment collaboré avec un Etat étranger. .

Après avoir lu l’intégralité du rapport CPSNR non expurgé, […] Je peux dire que je me sens très en confiance envers mes collègues [au Parlement]. Nous avons des opinions divergentes sur la politique et sur de nombreuses questions, mais je suis extrêmement soulagé.

Une citation de Elizabeth May, chef du Parti vert du Canada

Selon Mme May, qui dispose d’une habilitation de sécurité lui permettant d’accéder à des documents ultra-confidentiels, la seule liste de députés qui doit être connu des Canadiens est celui des auteurs de ce rapport « pour leur travail extraordinaire ».

Malheureusement, ce travail important a été éclipsé par une tempête médiatique parfaitement compréhensible, mais à mon avis exagérée.dit-elle.

Aperçu de la Chambre des communes à Ottawa.

Photo : Radio-Canada

Elle précise cependant qu’à la page 28 de la version française du rapport, la commission mentionne le cas d’un adjoint [ayant] a volontairement fourni des informations à un État étranger. Selon Mme May, il s’agit d’un ancien Député, mais dont le nom n’apparaît pas dans le rapport non expurgé.

Cette personne a partagé de manière proactive des informations privilégiées avec un agent étranger. […] Cet individu était pleinement conscient de ses actes […] et devrait faire l’objet d’une enquête approfondie et de poursuites.

Une citation de Elizabeth May, chef du Parti vert du Canada

Elle déclare également qu’il y a un très petit nombre des députés dont les noms sont mentionnés dans ce rapport, une poignée, précise-t-elle. Ces personnes ont peut-être été influencées sans le savoir, ajoute Mme May, mais ils ne peuvent pas être accusés d’avoir sciemment trahi le Canada en faveur d’un État étranger.

Y a-t-il actuellement des députés parmi nous à la Chambre qui ont fait preuve de déloyauté envers le Canada au profit d’États étrangers? Il n’y a aucune preuve de cela dans le rapport complet que j’ai pu lire, a en outre assuré Mme May.

Autres chefs de partis d’opposition

Elizabeth May est la première chef d’un parti d’opposition à consulter le rapport confidentiel du CPSNR.

Le chef du Nouveau Parti démocratique, Jagmeet Singh, a obtenu une habilitation de sécurité, mais n’a pas encore eu accès aux documents secrets.

Le chef du Bloc québécois, Yves-François Blanchet, a déclaré qu’il l’intention demander une habilitation de sécurité et que le processus a été présenté au Conseil privé.

>>>>

Ouvrir en mode plein écran

Le chef du Bloc québécois, Yves-François Blanchet.

Photo : - Canadienne / Sean Kilpatrick

De son côté, le chef du Parti conservateur, Pierre Poilievre, refuse de faire une telle demande, affirmant que cela limiterait son droit de s’exprimer et qu’il serait ainsi tenu de garder secret ce qu’il a appris.

Les conservateurs font pression depuis plusieurs jours sur le gouvernement de Justin Trudeau pour qu’il révèle au public les noms des députés qui apparaissent dans le rapport. CPSNR.

Le premier ministre, de son côté, a renouvelé son appel à M. Poilievre, l’invitant à assumer des responsabilités en tant que leader politique et d’obtenir une habilitation de sécurité pour consulter lui-même le rapport secret, comme l’a fait Mme May.

[Pierre Poilievre] devrait prendre cela au sérieux. Il devrait aller chercher son habilitation de sécurité et faire le travail nécessaire.

Une citation de Justin Trudeau, premier ministre du Canada

Jeudi dernier, le ministre de la Sécurité publique Dominic LeBlanc a assuré à plusieurs reprises qu’il il n’existe pas de liste de noms totalement fiable de parlementaires qui ont collaboré avec des acteurs étatiques étrangers.

Il indique que le rapport en question se fonde sur des documents de renseignement qui ne peuvent être considérés comme des éléments de preuve.

La motion du Bloc adoptée

Une motion du Bloc visant à élargir la portée de l’enquête publique sur l’ingérence étrangère de la commissaire Marie-Josée Hogue afin qu’elle examine les allégations contenues dans le rapport du CPSNR a également été adoptée jeudi au Parlement.

>>>>

Ouvrir en mode plein écran

Marie-Josée Hogue, commissaire de la commission d’enquête sur l’ingérence étrangère dans les processus électoraux et les institutions démocratiques fédérales.

Photo : - Canadienne / Sean Kilpatrick

Dans un courriel envoyé à Radio-Canada, Michael Tansey, porte-parole du commissaire, affirme que ce dernier a a pris note de la motion […] et est honoré de la confiance exprimée dans la commission.

Elle publiera bientôt un avis public discutant des paramètres du mandat de la commission et de la prochaine étape de ses travaux.il ajouta.

Le commissaire Hogue a publié début mai un rapport préliminaire affirmant qu’il y avait bien eu une ingérence étrangère dans les élections de 2019 et 2021, mais que cela n’a eu aucun impact sur les résultats.

Elle a notamment identifié la Chine et l’Inde comme étant les principaux pays responsables de l’ingérence étrangère au Canada.

Un rapport final devrait être soumis en décembre 2024.

Avec les informations de Valérie Gamache et Julie-Anne Lapointe.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV La Ligue 2 connaît son diffuseur jusqu’en 2028-2029
NEXT Les pilotes d’Appamean en roue libre à Chartres