Par
Marine SORIEUL
Publié le
13 novembre 2024 à 7h18
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Récemment, André DupreyL’historien bretolien nous a parlé de l’importance des métiers dans les châteaux autour du IXe sièclee siècle dans le sud de l’Eure. A cette époque, le canton de Breteuil (Eure) était connu pour abriter certains métiers plus que d’autres.
L’agriculture n’occupe pas la première place en matière d’emploi
Evidemment, l’agriculture était très présente. Toutefois, cela ne représente pas la majorité des emplois. D’autres, qui n’existent plus aujourd’hui, occupaient une place considérable dans le monde du travail du secteur.
La forêt représentant une grande partie du territoire, elle jouait un rôle essentiel et avait un impact évident sur le mode de vie des habitants. Sa présence justifiait notamment un nombre important de sabotiers dans le au sud de l’Eure.
Le village des 78 sabotiers
André Duprey a choisi de concentrer ses recherches sur le village de Sainte-Marguerite-de-l’Autel (Le Lesme, Eure), qui en est un parfait exemple. Idéalement située entre la forêt de Breteuil et celle de Conches-en-Ouche (Eure), elle se prêtait très bien au travail du bois.
Si les communes de Guernanville (Le Lesme, Eure) et des Baux-de-Breteuil (Eure) disposaient de quelques saboteurc’est en effet à Sainte-Marguerite que l’on en a trouvé « un nombre impressionnant ».
D’après les recherches de notre historien, les recensements ont montré qu’en 1891, une centaine d’emplois étaient liés au bois dans ce village de 630 habitants cette année-là. Parmi eux, onze bûcherons, sept gardes forestiers, deux charbonniers, un vannier, un menuisier. Mais le chiffre le plus étonnant concerne les sabotiers qui étaient au nombre de 78 rien qu’à Sainte-Marguerite-de-l’Autel.
Tous ces gens vivaient dans les différents hameaux de Sainte-Marguerite, à proximité directe de la forêt.
En 1906, le nombre d’habitants tombe à 543, tout comme le nombre de sabotiers. « De soixante-dix-huit on passe à quarante-huit sabotiers », précise André Duprey. Plus précisément vingt-trois patrons et vingt-cinq ouvriers.
Hommes et femmes employés dans le fer
Dans le reste du canton de Breteuil, ce sont également les ferronniers which were very numerous, particularly in the communes of Francheville (Verneuil d’Avre and d’Iton, Eure), La Guéroulde, Cintray (Breteuil, Eure) and even Bémécourt (Eure).
En 1891, ces quatre communes regroupaient 3 291 habitants parmi lesquels 834 personnes travaillaient le fer, soit 25 %.
Ce chiffre est d’autant plus inférieur à la réalité que dans certaines familles, les femmes et les adolescents n’étaient pas répertoriés comme ouvriers mais travaillaient néanmoins à la forge.
En effet, de nombreuses femmes consacraient leur activité principale au travail du fer. A Francheville (Eure), toujours en 1891, 532 habitants sur 1 531 étaient serruriers, dont 156 femmes.
Ils fabriquaient des objets destinés à atteler les chevaux
Ce territoire couvert de forêt était un terrain idéal avec la présence de minerai de fer, ainsi que de bois qui permettait de chauffer les fours. Un grossiste apportait alors la matière première au ferronnier.
Il faisait fondre le fer dans ses fourneaux avant de transformer la matière en fusion en différents objets, le plus souvent utilisés pour atteler les chevaux.
Comme les métiers du bois, « la ferronnerie faisait partie de la vie du village ».
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