Les Français manquent d’exercice selon une étude de Santé publique France

Les Français manquent d’exercice selon une étude de Santé publique France
Les Français manquent d’exercice selon une étude de Santé publique France

Les Français ne font toujours pas assez d’activité physique, selon une étude de Santé publique France publiée mardi 11 juin 2024, qui rappelle les dangers de la sédentarité. Un phénomène qui serait plus marqué chez les femmes, les plus âgées et les moins instruites, rapporte leAFP.

Le manque d’activité physique et la sédentarité sont deux facteurs de risque distincts pour de nombreuses maladies (cardiovasculaires, métaboliques, certains cancers, etc.) et une certaine dose d’activité physique, en durée et en intensité, est nécessaire pour en compenser les effets. effets néfastes d’un mode de vie très sédentaire. Or, un peu moins des trois quarts des hommes (72,9 %) et un peu plus de la moitié des femmes (59,3 %) âgés de 18 à 85 ans répondaient aux recommandations d’activité de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), indique l’étude, informée par une enquête périodique sur les connaissances, les attitudes et les habitudes en matière de santé.

Plus d’un adulte sur cinq reste assis plus de sept heures par jour

Chaque semaine, au moins 150 à 300 minutes d’activité physique d’intensité modérée, ou au moins 75 à 150 minutes d’activité physique d’intensité vigoureuse, ou une combinaison équivalente d’activité physique modérée ou vigoureuse, est recommandée. Le renforcement musculaire est également recommandé au moins deux fois par semaine. Un deuxième objectif atteint par moins d’un tiers des hommes en France (31,1%) et moins d’un quart des femmes (20,2%), selon l’étude.

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En matière de sédentarité, plus d’un adulte sur cinq en France déclare passer plus de sept heures par jour assis et près de quatre sur dix (39%) plus de trois heures par jour devant un écran à des fins de loisirs uniquement, note l’étude. des chercheurs. . Seul bon point : plus de neuf adultes sur dix déclarent se lever au moins toutes les deux heures s’ils restent assis longtemps.

Globalement, 8,6 % des hommes et 9,9 % des femmes combinaient une activité physique insuffisante et une sédentarité élevée. « Il est donc impératif d’inverser la tendance »exhortent les auteurs de l’étude.

De grandes disparités

Le tableau mondial masque des disparités sociodémographiques. Chez les hommes comme chez les femmes, l’âge a un impact sur les niveaux d’activité physique et le mode de vie sédentaire. Un niveau de diplôme inférieur au baccalauréat est également associé, pour les deux, à une moins bonne réalisation des recommandations. Pour les hommes, la situation professionnelle joue, par exemple avec moins d’activité physique en cas de chômage ; pour les femmes, c’est le fait de vivre en couple avec des enfants qui réduit la probabilité d’atteindre les recommandations.

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Les disparités régionales sont également fortes. Pour l’activité physique, la Bretagne et l’Occitanie se démarquent avec une fréquence nettement plus élevée au niveau national, l’Île-de-France et le nord-est de la France bien plus faible. Malgré la promotion croissante d’un sport sain, l’absence d’évolution favorable, notamment chez les femmes, « suggère de réfléchir à la prévention d’un mode de vie actif de manière plus systémique […] au-delà des simples actions destinées à modifier les comportements individuels »jugent les auteurs de l’étude.

Marcher toutes les deux heures

« Promouvoir des modes de vie actifs en milieu urbain, rendre l’environnement attractif et dynamique, notamment pour les jeunes, et créer des alternatives au travail sédentaire prolongé sont autant de moyens de lutter contre le manque d’activité physique et l’augmentation de la sédentarité », ils disent. Pour une vie sédentaire, la recommandation française actuelle conseille de se lever pour marcher un peu toutes les deux heures, mais des travaux récents ont montré l’intérêt de pauses plus fréquentes avec la sédentarité, notamment après vingt minutes d’inactivité, souligne l’étude publiée par SPF. .

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« Fractionner le temps de sédentarité, remplacer une partie du temps assis par de la position debout, par quelques pas ou quelques mouvements, ou intégrer des pauses actives dans toutes les situations de sédentarité prolongée (travail, études) sera bénéfique », expliquent les chercheurs. Et si la promotion de l’activité physique et sportive comme « grande cause nationale » en 2024, année des Jeux Olympiques et Paralympiques, devrait « contribuer à piloter de nombreuses initiatives »les auteurs de l’étude préviennent que « tout l’enjeu sera d’inclure tous les territoires et la population, et de maintenir cette dynamique dans la durée ».

 
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