la candidature quasi instantanée de Jérôme Cahuzac provoque des réactions

la candidature quasi instantanée de Jérôme Cahuzac provoque des réactions
la candidature quasi instantanée de Jérôme Cahuzac provoque des réactions

« Rien ne l’arrête. Son indécence ne connaît pas de limites. » S’il n’est pas surpris, Jean-Louis Costes, maire de Fumel et ancien adversaire politique UMP de Jérôme Cahuzac, se scandalise : « Il a beau dire qu’il a payé sa dette légale, c’est une question de moralité. Il a encore menti devant tous les représentants de la nation. Pour moi, sa candidature est une calamité qui donne du crédit à tout…

« Rien ne l’arrête. Son indécence ne connaît pas de limites. » S’il n’est pas surpris, Jean-Louis Costes, maire de Fumel et ancien adversaire politique UMP de Jérôme Cahuzac, se scandalise : « Il a beau dire qu’il a payé sa dette légale, c’est une question de moralité. Il a encore menti devant tous les représentants de la nation. Pour moi, sa candidature est une calamité qui accrédite tout de pourri contre le RN. »

Si l’homme de droite vilipende le retour de l’ancien ministre sur la scène politique, il ne néglige pas pour autant le poids de sa candidature dans les circonstances historiques. Tout comme Olivier Damaisin, ancien député de March pour la troisième circonscription, qui le décrit comme « un candidat à prendre au sérieux » : « Je ne suis pas naïf. Il a encore beaucoup de soutiens à Villeneuvois, même si cela va être compliqué pour lui. La population a changé et ce sont des élections législatives, pas municipales. Mais il ne faut pas négliger le phénomène de nostalgie qu’il suscite. « C’était mieux avant » est loin d’être anodin. »

« En annonçant sa candidature aussi rapidement, il a surpris tout le monde »

Car l’ancien député et ministre ne manquera pas de s’appuyer sur son ancien bilan pour mobiliser les voix. Comme celui de Daniel Borie, maire de Saint-Vite et conseiller départemental du canton du Fumélois : « Je soutiens pleinement sa candidature pour tout ce qu’il a fait pour le territoire lorsqu’il était député. Même en tant que ministre, il n’a jamais oublié d’où il venait. Il lui faut désormais convaincre la jeune génération, celle qui ne l’a pas connu en pratique. Pour cela, Sophie Gargowitsch est le meilleur atout. C’est une jeune élue, une maman, au franc-parler apprécié dans la vallée du Fumélois. Elle fait ses armes à La France insoumise, puis rejoint les Verts. Aujourd’hui, elle compte politiquement sur le territoire. »

Un soutien officieux à Renaissance ?

Didier Caminade, maire de Cuzorn et président de la communauté de communes Fumel Vallée du Lot, ne cache pas non plus ses affinités pour le couple Cahuzac-Gargowitsch : « Jérôme Cahuzac est le seul qui soit prêt et pour cause. Déjà, en janvier, contre l’avis de tous, il affirmait qu’une dissolution de l’Assemblée nationale interviendrait après les européennes. En annonçant sa candidature aussi rapidement, il a surpris tout le monde. Les autres ont trois semaines pour établir un programme, imprimer des affiches et des dépliants. Sans compter qu’ils doivent décider qui va le lancer et avec quel soutien… J’imagine que c’est une grosse galère. »

Didier Caminade y croit, d’autant que, selon lui, « il sera difficile pour le RN d’aller chercher autant de voix que lors des dernières législatives. Cahuzac a encore beaucoup de soutiens dans le Villeneuvois et il a déjà affronté ce type de vague politique. Quand le juge Bruguière se présentait contre lui, grâce à une vague bleue [NDLR : en 2007], ces derniers avaient été largement battus. S’allier avec Sophie assure le territoire du Fumélois. Juste dans cette vallée, qui pourrons-nous mettre devant elle aujourd’hui ? »

Le parti de la Renaissance pourrait-il éviter la confrontation en le considérant comme faisant partie du « champ républicain » contre lequel a été faite la promesse de ne pas présenter de candidat ? L’hypothèse est plausible pour le maire de Cuzorn, tout comme pour Thomas Bouyssonnie, qui postule à la candidature d’une union de la gauche : « Il a un profil centriste et même s’il a un côté sulfureux, la Macronie pourrait décider de le soutenir. , précise le conseiller départemental. En tout cas, pour moi, il ne peut pas entrer dans le champ de l’union de gauche. C’est pourquoi nous avons besoin d’un candidat de gauche crédible, afin que les gens de gauche ne soient pas obligés de voter Cahuzac au second tour pour les raisons que nous connaissons tous. »

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV Reprise au CSMOCA
NEXT Le Maroc prêt à saisir les opportunités