Il est urgent d’éviter que le Quartier latin soit défiguré par un méga transformateur d’Hydro-Québec

Il est urgent d’éviter que le Quartier latin soit défiguré par un méga transformateur d’Hydro-Québec
Il est urgent d’éviter que le Quartier latin soit défiguré par un méga transformateur d’Hydro-Québec

Hydro-Québec entend construire un poste de transport d’électricité sur le terrain situé à l’angle des rues Berri et de Maisonneuve, dans le prolongement de la Grande Bibliothèque, à la place d’un des rares espaces verts de cet arrondissement. Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ), propriétaire du terrain, aurait conclu une convention de vente avec Hydro-Québec à cet effet.

À partir de novembre 2023, Le Journal de Montréal a publié coup sur coup deux articles sur le sujet, et a donné la parole tour à tour à Mme Lise Bissonnette et Mme Phyllis Lambert, qui ont dénoncé ce projet. Certaines informations ont filtré depuis, ainsi que certaines positions, notamment dans Le devoir. Mais aucune mobilisation générale n’a encore eu lieu.

Il reste difficile de savoir exactement où en est ce projet puisque toutes les décisions permettant son développement ne sont guère connues à l’avance et les consultations publiques qui étaient envisagées n’ont pas encore eu lieu, à moins qu’elles n’aient d’autres objectifs que de constater un fait accompli. Ainsi, la Ville de Montréal a adopté, le 14 mai, une résolution approuvant « un projet de loi par lequel la Ville renonce, au profit d’Hydro-Québec, à une partie de l’emprise ». […] terrain grevant situé en face de la rue Berri au coin sud-ouest de la rue Ontario Est, dans l’arrondissement de Ville-Marie […] pour la somme de 490 000 $, plus les taxes applicables le cas échéant, le tout sujet à l’acquisition préalable de ce terrain par Hydro-Québec.

Ce projet, qui prive de manière irréversible BAnQ de toute possibilité d’expansion ou de tout autre projet culturel, nous semble une aberration, tout comme la perspective qu’un des rares espaces verts au cœur du Quartier latin soit défiguré par l’érection d’un transformateur. station pouvant atteindre 30 000 pieds carrés, quelle que soit son apparence.

Au-delà des déclarations faites par le responsable des communications d’Hydro-Québec aux médias intéressés par la question, de nombreuses questions demeurent sans réponse, notamment la possibilité de déplacer ou d’enterrer cette station, la conformité d’un tel projet au plan d’urbanisme de Montréal, son impact sur le développement de l’arrondissement, son acceptabilité sociale, etc.

Un organisme compétent et non lié au projet doit impérativement saisir l’urgence et la nécessité d’un débat public qui permette de mesurer la portée et les conséquences des différents ordres de ce projet ainsi que ses fondements mêmes. .

La Commission permanente sur le cadre de vie de l’organisme Culture Montréal nous semble idéale, tant par l’expertise multiple et complémentaire de ses membres et la crédibilité des organismes auxquels ils sont associés que par la raison d’être de cette commission, qui « s’intéresse aux multiples manières d’aménager la ville ». Celui-ci « documente et valorise le rôle de la culture dans le développement urbain, tant à l’échelle des quartiers et des districts qu’à celles de la ville et de la métropole et réfléchit sur la contribution de l’urbanisme au développement culturel.

Son mandat est le suivant : « Contribuer à la réflexion et à l’élaboration de solutions relatives aux enjeux liés à l’urbanisme, à l’aménagement, à la conservation du patrimoine urbain, à l’architecture et au design. Examiner des projets liés au cadre de vie et mettre en évidence leurs conséquences culturelles. »

* Également cosigné cette lettre : André Courchesne, professeur agrégé, HEC Montréal; Diane Miljours, retraitée, ancienne travailleuse culturelle (Conseil des Arts du Canada, Centre des dramaturges, Centre culturel canadien) ; Paul Langlois, responsable culturel; Diane Régimbald, écrivaine; Alain Petel, ancien commissaire du Service de la Culture de la Ville de Montréal; Jean-Luc Bastien, directeur et ancien directeur du Théâtre Denise-Pelletier; Lise Vaillancourt, auteure; Michel Vaïs, critique de théâtre, secrétaire général honoraire, Association internationale des critiques de théâtre ; Carmen Jolin, ancienne directrice artistique et générale du Théâtre Prospero ; Pierre Lavoie, directeur général de l’Union des écrivains du Québec (UNEQ) (1993-2010); Tessa Goulet, consultante principale en gestion culturelle; Louise Fugère, responsable culturelle ; Clermont Girard, peintre ; Dominik Parenteau-Leboeuf, dramaturge et scénariste ; Michel Larocque, retraité, Collège Jean-de-Brébeuf; Alain Fugère, retraité d’Hydro-Québec; Robert Spickler, administrateur d’organismes culturels; Hélène Larivée, avocate à la retraite, gestionnaire d’entreprises culturelles; Lucie Ruelland, architecte à la retraite ; Lamberto Tassinari, chercheur indépendant ; Marie-José Thériault, écrivaine et traductrice; Michel Bélair, journaliste et écrivain retraité; Sylvie Roche, révision linguistique ; Suzanne Lebeau, auteure, cofondatrice de la compagnie de théâtre Le Carrousel ; Markita Boies, actrice et professeur d’art dramatique à la retraite ; Francine Pelletier, documentariste, professeure de journalisme et auteure; Johanne Aubry, consultante, ancienne programmatrice du Théâtre de la Ville ; Stéphane Lépine, professeur; Jasmine Dubé, comédienne, écrivaine, cofondatrice du Théâtre Bouches décousues; Elizabeth Bourget, conseillère dramaturgique et professeure à l’École nationale de théâtre du Canada; Mireille Doyon, réviseure; Paul Bélanger, écrivain; Danielle Blouin, Ph.D., historienne de l’art et artiste; Louis Champagne, acteur ; Benoît Lemire, avocat retraité; Pierre Tremblay, travailleur culturel et ancien directeur général des Théâtres Unis Enfance Jeunesse; Gervais Gaudreault, metteur en scène, cofondateur de la compagnie de théâtre Le Carrousel; Danièle Simpson, écrivaine, présidente de l’UNEQ 2010-2016; Jacques Lavallée, comédien; Marc Deschamps, architecte ; Marie-Lise Hétu, enseignante; Ghislaine Daoust, traductrice agréée; Marie Laberge, écrivaine; Marie-Ève ​​Huot, directrice artistique, Le Carrousel, compagnie de théâtre ; Josée La Bossière, traductrice, adaptatrice; Louise Mallette, retraitée de la fonction publique fédérale; Louise Bonnier, retraitée de l’enseignement collégial; Isabelle Harvey, retraitée, directrice de la programmation, Télé-Québec; Marc Béland, comédien; Marc Labonté, consultant en développement organisationnel; Francine Nicoll, retraitée; Marc Pache, travailleur culturel, co-fondateur du Théâtre Bouches décousues ; Marie Gérin-Lajoie, psychologue; Martin Faucher, réalisateur et comédien; Lise Nantel, artiste et chargée de cours retraitée de l’École des arts visuels et médiatiques de l’UQAM; Catherine Martin, cinéaste ; Laurence Branchereau, psychologue ; Danielle Dahan, informaticienne à la retraite ; Julie Vincent, comédienne, auteure, enseignante ; Ghyslain Filion, metteur en scène, ancien coordonnateur et professeur à l’École professionnelle de théâtre du Collège Lionel-Groulx; Maurice Pelletier; Francine Dandurand, retraitée; Julie MacKay, consultante en développement organisationnel; Alain Filion, ancien directeur du Conseil des arts et des lettres du Québec; Diane Chevalier, retraitée, ancienne directrice des relations publiques, Maison Théâtre; Christine Beaulieu, comédienne et auteure.

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