EDITORIAL Oui, le RN pourrait faire le grand chelem dans le Gard

EDITORIAL Oui, le RN pourrait faire le grand chelem dans le Gard
EDITORIAL Oui, le RN pourrait faire le grand chelem dans le Gard

Le Gard incarne l’espoir pour nous. » Ces propos avaient été tenus par Marine Le Pen, en 2019 à Beaucaire, en pleine campagne européenne. Depuis, l’extrême droite a parcouru un long chemin. Ce dimanche aux européennes, la liste de Jordan Bardella a battu tous les records en arrivant première dans le Gard avec 40,42% (contre 31,5% au niveau national). À la surprise générale, le président Macron a annoncé la dissolution de l’Assemblée nationale, entraînant la réélection des députés. Cette nouvelle élection, nationale et très politique, s’annonce comme un référendum meurtrier : « pour ou contre » Emmanuel Macron. On imagine déjà les vainqueurs… Le RN est prêt, proposant Jordan Bardella, 29 ans, au poste de Premier ministre. Son avènement pourrait passer par le Gard où les députés RN dorment sur leurs deux oreilles. Dans la 1ère circonscription, la victoire de Yoann Gillet marque non seulement la percée du parti, mais aussi la fin du front républicain. La gauche ne s’est pas mobilisée, rappelons-le, pour la députée En Marche Françoise Dumas. Sur les troisième et quatrième, difficiles à démystifier, en trois semaines de campagne, les sortants Pascale Bordes et Pierre Meurin. Les 5 et 6, le RN n’a pas encore indiqué ses candidats. Le député Nupes, Michel Sala, est en difficulté et le député Philippe Berta n’est même pas sûr de se représenter… Quel enthousiasme ! En fonction de la participation, les élections législatives donneront probablement lieu à des duels au second tour. Qui sera repêché face au RN ? Gauche ? Lequel ? Celui du PS, de LFI ou du Nupes, sacrifiés sur l’autel du conflit israélo-palestinien ? Aujourd’hui, ni Emmanuel Macron ni les autres partis dits républicains n’ont réussi à réconcilier les Français avec la politique, brandissant une nouvelle fois ce clivage appauvri entre « progressistes » et « nationalistes ». Les 30 juin et 7 juillet, c’est donc une France en colère qui se rendra aux urnes. La colère est rarement une bonne conseillère.

 
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