il aurait filmé les corps des victimes et diffusé la vidéo, son procès a été reporté

il aurait filmé les corps des victimes et diffusé la vidéo, son procès a été reporté
il aurait filmé les corps des victimes et diffusé la vidéo, son procès a été reporté

Eemprisonné pour sa sécurité. Élodie Blier, vice-procureure au tribunal judiciaire de Libourne, n’avait jamais fait de réquisition sur ce motif principal mais dans cette affaire, le contexte semble l’exiger. Des menaces pèsent en effet sur ce Libournais de 24 ans, jugé en comparution immédiate ce lundi 10 juin, soupçonné d’avoir diffusé, via Snapchat, deux vidéos de corps mutilés…

Eemprisonné pour sa sécurité. Élodie Blier, vice-procureure au tribunal judiciaire de Libourne, n’avait jamais fait de réquisition sur ce motif principal mais dans cette affaire, le contexte semble l’exiger. Des menaces pèsent en effet sur ce Libournais de 24 ans, jugé en comparution immédiate ce lundi 10 juin car il est soupçonné d’avoir diffusé, via Snapchat, deux vidéos des corps mutilés des victimes de la désastreuse course-poursuite qui, sur le nuit du samedi 1euh dimanche 2 juin, a provoqué la mort de quatre jeunes à Libourne tandis qu’un autre était polytraumatisé. Placé en détention provisoire depuis le 7 juin, l’homme n’a pu être jugé car, dans ce type de cas, la loi exige une expertise médicale. Le licenciement était inévitable.

Téléphone introuvable

Même si l’affaire n’a pas été jugée lundi 10 juin, la tension était palpable dans la salle d’audience. La police était présente, tout comme lors des obsèques du jeune Mathéo, l’une des victimes, qui ont eu lieu quasiment au même moment. Le procureur adjoint a rappelé que le prévenu du jour n’était pas responsable de la mort de ces jeunes mais qu’il était poursuivi pour avoir filmé des personnes inanimées au bord de la route, avant l’arrivée des secours, avant de diffuser les images. . « Il ne reconnaît pas les faits mais s’il est ici aujourd’hui, c’est parce que le parquet estime qu’il dispose de preuves suffisantes pour entamer la procédure de condamnation. »

Son bilan n’est pas des meilleurs : une condamnation en 2019, alors qu’il était mineur, pour des faits d’extorsion à visage découvert. Il a ensuite été condamné à un an de prison et six mois de suivi socio-judiciaire. Depuis, plus rien. « Je demande son maintien en détention pour deux raisons : d’une part parce qu’il court un réel danger – des vidéos appelant à la violence apparaissent sur Snapchat –, d’autre part parce que le téléphone en question n’a pas été retrouvé et parce qu’« il y a donc un risque que les vidéos soient être à nouveau diffusée», justifie le parquet. L’accusé a en effet, « très opportunément », selon les mots du vice-procureur, perdu son smartphone deux heures avant son arrestation.

Contrôlé par la police

Invité à prendre la parole, le Libournais a exprimé ses condoléances à la famille présente. « J’ai fait un massage cardiaque, j’ai même fait du bouche-à-bouche alors qu’il y avait du sang partout. Si j’avais pu les sauver, je l’aurais fait”, assure-t-il. Des propos qui ont fait exploser de colère le père d’une des victimes. À tel point qu’il a dû être maîtrisé et emmené hors de la salle d’audience par la police.

L’accusé a “très commodément”, selon les mots du vice-procureur, perdu son smartphone deux heures avant son arrestation

« Je n’ai rien fait à part aider et appeler l’ambulance. Je ne comprends pas pourquoi je suis placé en détention provisoire alors que je n’ai rien fait », déclare le prévenu. Pour son avocat, Me Julie Elduayen, hébergée à la prison de Gradignan, « où se trouvent de nombreux Libournais », n’est en aucun cas un gage de sécurité. « Le problème est le même, qu’il soit incarcéré ou libéré. Cette détention n’est pas justifiée, c’est quelqu’un dont on ne parle pas”, estime-t-elle. Et de plaider pour un contrôle judiciaire. Le tribunal en a décidé autrement et a ajourné l’affaire au 24 juin.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV Khéphren Thuram a donné son feu vert à la Juventus
NEXT Le niveau de liquidités en circulation atteint environ 30% du PIB