Atterrissage. Jeanne a failli mourir : “En jouant, on a fait exploser une fusée”

Atterrissage. Jeanne a failli mourir : “En jouant, on a fait exploser une fusée”
Atterrissage. Jeanne a failli mourir : “En jouant, on a fait exploser une fusée”

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Éditorial - de la Manche

Publié le

10 juin 2024 à 12h18

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Pendant plusieurs mois, après le libérer de Carentan (Manche) et ses environs, un hôpital américain a été installé à Saint-Hilaire-Petitville et a traité à la fois militaire de tous côtés que civils. Jeanne Lauté-Le Duc, puis enfant de trois ans, était l’un d’entre eux.

« Ce n’est qu’un mois plus tard que mon père, André Le Duc, résistanta été tir par les Allemands quelques jours avant la sortie de Rémilly-sur-Lozon (commune déléguée de Remilly Les Marais), et que notre maison a été détruite au village de la commune qu’un nouveau drame est venu impacter mon famille», se souvient Jeanne Lauté-Le Duc.

En effet, alors que nous nous réfugiions chez ma grand-mère, à 600 m de notre maison, qui elle-même accueillait déjà une cinquantaine de personnes en quête d’un abri, nous jouions comme des enfants et déclenchions une fusée.

Jeanne Lauté-Le Duc

Il y avait sept enfants, autour de cette fusée, les frères Levillain, Yves, Claude et André et ses trois frères, Jean-Gabriel, Yves et André qui avaient entre 5 et 9 ans et la plus jeune Jeanne, qui avait 3 ans. «J’ai toujours été derrière mes frères. »

«Je me tenais les entrailles dans mon tablier»

Ainsi, alors qu’ils jouaient sur la pelouse, les enfants ont déterré une fusée et l’ont accidentellement fait exploser.

Il y a eu un grand bruit, c’était la panique totale. Je me souviens d’avoir crié et pleuré mais je ne ressentais plus rien. J’avais une énorme blessure au ventre. Je me tenais les entrailles dans mon tablier mais j’étais paralysée. Je n’ai rien dit et personne ne s’est occupé de moi.

Jeanne Lauté-Le Duc

Les garçons étaient blessés, Yves Levillain, légèrement, son frère André, gravement à une jambe, et apparemment Claude n’avait rien. Pour les enfants Le Duc, c’était plus grave : Jean-Gabriel, touché à l’artère sous-clavière est mort d’une hémorragieYves a été légèrement blessé et André a dû subir une greffe de main .

« Quant à moi, le médecin sur place m’a dit que j’étais condamné. Mais j’ai été emmené auhôpital de Saint-Hilaire où j’ai été parfaitement pris en charge par un Chirurgien américain et infirmières mais aussi par soldats prisonniers Des Allemands qui ont pris le relais pour masser les cuisses après les injections de glucose pour mieux l’infiltrer. »

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“J’ai encore un petit pétillement dans le ventre”

Aussi tôt que lesantédes deux enfants, Jeanne et André, se sont améliorés, ils ont été emmenés à l’hôpital public de Périers, “où nous étions couchés dans le même lit, tête bêche et nous devons aller mieux car nous étions en compétition pour la meilleure place”.

Cette blessure n’a pas affecté la santé de Jeanne puisqu’elle a pu avoir quatre enfants. « Par contre, lors d’une récente IRM, j’ai fait sonner l’appareil et on a remarqué que j’avais encore un éclat d’obus dans le ventre. C’est mon souvenir de cette époque », dit cette grand-mère pleine d’entrain.

De notre correspondante Brigitte ACHER

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