dans les Ardennes, députés et états-majors se préparent en urgence à une campagne express

dans les Ardennes, députés et états-majors se préparent en urgence à une campagne express
dans les Ardennes, députés et états-majors se préparent en urgence à une campagne express

Après l’étonnement, c’est le début du combat. Dans les Ardennes, députés sortants et personnels des partis tentent tant bien que mal de se mettre en ordre de bataille pour les élections législatives du 30 juin 2024. Dans les Ardennes, entre les candidats en ordre dispersé, en attente des instructions du national et du la gestion logistique d’une campagne en un temps record, la tension, voire la confusion, étaient encore palpables à tous les niveaux au lendemain de l’annonce de la dissolution par le président de la République. L’hypothèse d’un Rassemblement national, grand vainqueur des élections européennes, prenant la tête, met aussi la pression sur le départ. Mais bloquer l’extrême droite est loin d’être le mot d’ordre de tous les acteurs. Aperçu.

1 « Un moment historique à saisir » pour le Rassemblement national

Premier parti ardennais en nombre de voix, le Rassemblement national entend enfin consolider sa domination dans les urnes. ” C’est un moment historique à saisir », glisse Flavien Termet, délégué départemental. A la pointe des investitures du parti en tant qu’employé de la direction nationale du RN, la jeune « Bardella des Ardennes » est convaincue que les trois circonscriptions sont gagnables. Et notamment le premier qui a échappé de peu au RN en 2022, où il est lui-même candidat à l’investiture. Stratégie différente pour 2e Circonscription où le RN envisage de ne pas opposer de candidat à Pierre Cordier, jugé compatible RN en vue d’une potentielle coalition à l’Assemblée.

Le Rassemblement national estime que les trois circonscriptions peuvent être prises, avec en priorité celle de Charleville-Rethel

Se heurtant à des adversaires bien installés et à des modes de scrutin moins favorables que la proportionnelle, le parti n’est jamais parvenu à remporter le moindre mandat majeur dans les Ardennes. Outre l’événement politique que constituerait cette première, une potentielle victoire couronnerait l’effort de rétablissement de l’ordre dans le parti ardennais par l’échelle nationale via le parachutage de Flavien Termet, après des années de divisions internes incarnées par une grande valse de Les leaders.

Pas question de faire place à la Reconquête ! autre que derrière la bannière du RN aux élections législatives. ” Nous avons fait 45%, eux 5%”, il décide. ” Non, ça ne marche pas comme ça, rétorque Romain Petitfils, du parti zemmourien. Nous attendons les nationales, mais nous pouvons présenter un candidat dans toutes les circonscriptions y compris la première. »

2 députés sortants sous pression

Il n’a pas perdu une minute pour annoncer sa candidature, dix minutes après l’annonce de la dissolution par le Président de la République, Pierre Cordier réfléchissait déjà logistiquement : « Il faut mettre en place l’organisation, étudier le financement de la campagne, rédiger les documents, planifier les affiches. » Même s’il pourrait bénéficier d’un contexte favorable le 2e Circonscription électorale (Charleville-Givet), le député qui apparaît désormais comme un baron local s’est toujours montré méfiant. Rappelant que « la dernière fois (aux législatives de 2022, NDLR), le RN a fait sortir un type qui faisait à peine campagne, face à Bibi qui était de service, aux assemblées générales… bref, labourant la Vallée et Charleville toute l’année et depuis des décennies . Résultat, le mec gagne 20% « .

Du côté de 3e circonscription (Sedan-Vouziers), Jean-Luc Warsmann prolonge le relatif suspense concernant l’annonce de sa candidature. Aux commandes depuis 1995, il semble imbattable. Dans un contexte anti-Macron, il saura capitaliser sur son opposition à la réforme des retraites et son vote de censure contre le gouvernement Borne. Et bénéficiant de la bonne volonté des Républicains et même de Renaissance qui ne présenteraient pas de candidats, les deux partis se félicitent » son travail pour les Ardennes « . Deuxième dissolution pour lui après celle de 1997, il met en avant son bilan glissant que « leLes citoyens ne se font pas d’idée en quinze jours sur les candidats « . Le RN ira au combat. ” Il a voté contre la réforme des retraites, mais il a voté pour 90% des textes du gouvernement », tacle déjà M. Termet. Rien à voir cependant avec la pression exercée sur les épaules de Lionel Vuibert lors du 1D circonscription, dont la base semble fragile.

3 Pluie de candidatures le 1D circonscription électorale

Comme en 2022, la circonscription de Charleville-Rethel sera la plus ouverte. Le sortant Lionel Vuibert, qui a remporté les suffrages par seulement 198 voix contre le RN, porte son étiquette macroniste comme une croix dans le contexte actuel : « Il faut savoir faire preuve de beaucoup d’humilité et je ferai de mon mieux. Nous devons éviter le pire dans cette première circonscription et ne jamais faire de compromis avec les extrêmes. J’ai voté pour des textes difficiles tandis que d’autres se complaisaient dans une opposition facile. » Face à lui, Flavien Termet, le jeune et nouveau patron du RN aux allures de mini Bardella, fait figure de favori au vu des résultats aux européennes. Basé à Rethel, le Breton entend compenser son parachutage en appliquant la stratégie de normalisation du parti à la décimale la plus proche. Une ligne qui pourrait être parasitée par Reconquête ! qui envisage de s’opposer à l’ancien maire de Sery, Sébastien Laurent, faute d’accord entre les deux partis d’extrême droite. Le républicain Guillaue Maréchal y revient en axant sa campagne sur le pouvoir d’achat et la méritocratie. Vice-président de la Région Grand Est, malgré le soutien de Bérengère Poletti, il avait buté à la troisième place avec 600 voix. A gauche, le premier secrétaire du parti socialiste, Carolo Damien Lerouge, se verrait adhérer sous l’étiquette de front populaire.

4 Renaissance et Les Républicains peaufinent leur stratégie

Du côté de la Renaissance, le parti attend les arbitrages nationaux sur les nominations qui devraient tomber mardi à 18 heures. Si le soutien à Lionel Vuibert et la présence d’un candidat face à Pierre Cordier ne font pas de doute, Philippe Mathot se montre réservé quant au 3ème circonscription. ” On attendra le positionnement (de Jean-Luc Warsmann, NDLR) » commente le patron du parti macroniste, vantant le bilan du leader sortant. Le réalisme aussi face à son poids électoral ? La question se pose aussi du côté des Républicains, dont le président, la sénatrice Else Joseph, serait favorable “à titre personnel pour ne pas mettre de candidat devant lui, il travaille pour les Ardennes et la situation s’est détendue avec LR”. Le parti soutiendra Guillaume Maréchal et Pierre Cordier.

 
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