Bruno Berthier, politologue et professeur de droit à l’Université Savoie Mont-Blanc

Bruno Berthier, politologue et professeur de droit à l’Université Savoie Mont-Blanc
Bruno Berthier, politologue et professeur de droit à l’Université Savoie Mont-Blanc

Retour sur la victoire historique du Rassemblement national : 31,5% des voix aux élections européennes et cette annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale. Analyse locale et nationale sur France Bleu Pays de Savoie.

« Nous savions que le président Macron avait sur la table cette option de dissolution de l’Assemblée nationale, mais nous étions nombreux en France à ne pas imaginer un tel scénario. Le coup de foudre a été significatif, et la fête a été un peu gâchée, même pour le RN, grand vainqueur de cette élection.» explique Bruno Berthier.

« Ces élections européennes sont un vote sanction contre la politique d’Emmanuel Macron. C’est une tradition en France de transformer un scrutin européen en un vote de consultation nationale. Pour cette élection, c’est très clair : un vote contre la personnalité d’Emmanuel Macron et contre sa politique. La Savoie et la Haute-Savoie sont traditionnellement ancrées à droite et on voit bien que le camp présidentiel rassemble à peine plus de 8 % des voix dans nos départements. Nous avons voté « utile » comme au niveau national, en faisant un vote sanction. La poussée du RN jouera contre les bastions traditionnels de la droite en Savoie et en Haute-Savoie.

« C’est la même situation à gauche : la tendance verte dans des villes comme Annecy a été anéantie par le vote utile, le vote de sanction. D’autant que le mouvement écologiste s’est présenté de manière dispersée. Et c’est la gauche traditionnelle, le Parti socialiste, qui a remporté les voix.

La dissolution est risquée pour le camp présidentiel

« Il est évident que le vote RN pourra capitaliser sur ce vote européen dans trois semaines. Mais c’est une élection bien différente qui nous attend : une élection législative, à deux tours. Pour cette élection, il faut pouvoir bénéficier d’un ancrage local. C’est donc risqué mais c’est aussi attractif de dessiner des plans sur la comète, y compris pour les personnels du RN.
jeici au niveau local, il y aura bien sûr des candidats mais pas forcément des personnalités connues et reconnues. Les figures historiques du mouvement RN ont disparu des radars politiques depuis plusieurs années.

 
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