C’est une histoire à peine croyable. Aux urgences de Langres, en Haute-Marne, certains patients sont pris en charge… dans le garage de l’établissement. C’est la situation dans laquelle se trouvait Gérard Claudet le 27 octobre. L’homme, soigné aux urgences du petit hôpital de Langres pour une inflammation intestinale, s’est retrouvé dans le garage de l’établissement, faute de place.
« Où vont nos impôts » ?
« Ce garage est tout simplement tristement célèbre. On sépare les patients avec un écran, on met un drap dessus et c’est tout. Il y a une ventilation mécanique et un bruit d’enfer, c’est incroyable. il n’y a pas de toilettes, vous n’avez rien : c’est un garage”, s’est-il alarmé au micro d’Europe 1.
« Où vont nos impôts », s’insurge Gérald qui écrit au ministère de la Santé, même s’il salue la gentillesse des soignants « aussi oisifs que moi » assure-t-il. Yann Grisval, délégué Force ouvrière à l’hôpital de Langres, dénonce cette situation récurrente puisque 20 lits sur 100 ont été supprimés en trois ans dans l’établissement.
Un contrôle déjà réalisé en 2023
« C’est un choix politique qui a été clairement fait », fustige le délégué de Force ouvrière. «Les gouvernements disent depuis des années ‘Nous allons limiter les dépenses d’assurance maladie et en particulier tout ce qui touche aux hospitalisations et à l’ensemble de la sphère hospitalière.’ Alors, on a dégradé les conditions de travail, on a découragé les collègues qui ont quitté l’hôpital et maintenant, c’est compliqué de faire revenir de nouveaux professionnels. Nous restons chroniquement en sous-effectif pour pouvoir rouvrir des lits», s’alarme-t-il.
L’ARS du Grand Est, qui avait déjà ordonné une inspection en 2023, dit mener des investigations pour mettre définitivement un terme à cette situation « inacceptable ». L’hôpital de Langres n’a pas encore répondu à nos demandes.