Député de la 4e circonscription de l’Hérault, Sébastien Rome est prêt à repartir « au combat »

Député de la 4e circonscription de l’Hérault, Sébastien Rome est prêt à repartir « au combat »
Député de la 4e circonscription de l’Hérault, Sébastien Rome est prêt à repartir « au combat »

A l’issue des élections européennes qui ont vu le RN réaliser un score historique, le député sortant (LFI) de la 4e circonscription de l’Hérault estime sa candidature légitime et qu’une Union populaire est inévitable.

Dimanche soir, le président Macron a annoncé la dissolution de l’Assemblée nationale avec pour conséquence de nouvelles élections législatives. Vous planifiez déjà ?

La projection consiste à aller au combat. Les habitants du 4ème arrondissement – ​​et cela est vrai pour toute la France – ont un choix simple et clair : préfèrent-ils une France raciste ou une France républicaine qui tient le cap depuis la Révolution, la Troisième République, le Front populaire, le Conseil National de la Résistance, 1981… Voulons-nous continuer à tirer ce fil ou tomber dans une France qui laissera forcément libre cours aux instincts bas ?

On commence à parler d’une Union populaire de gauche : quelle est votre position sur ce sujet ?

Pour moi, c’est inévitable. Il a été proposé aux Européens. Nous avions proposé la tête de liste aux Verts ; le PS avait dit qu’il nous rejoindrait si les Verts venaient. Ce qui était vrai pour les femmes européennes l’est toujours. J’ai toujours travaillé avec tout le monde.

La donne a changé avec cette dissolution, cela fait bouger les lignes…

Oui et j’essaie de les faire bouger, il faut qu’ils bougent.

Avez-vous pu échanger avec des personnalités politiques à ce sujet ?

Oui, depuis hier soir, j’ai discuté avec les maires de la circonscription. C’est encore un peu tôt mais je pense qu’il y a une prise de conscience que si on n’arrête pas la vague (RN) maintenant, la prochaine fois, ce seront le Département, la Région, les villes qui tomberont. Le moment est venu d’arrêter la vague, ce n’est pas en 2027, ce n’est pas en 2028. C’est maintenant.

Au niveau de l’investiture, avez-vous déjà des garanties ou y a-t-il débat ?

Nous n’en sommes pas encore là mais je pense que les députés sortants ont raison d’y revenir. Et je pense que j’ai largement fait le travail. Quand on regarde le résultat à Lodève, les Lodévois qui me connaissent bien savent qu’ils peuvent me faire confiance. C’est pourquoi nous avons réalisé le doublé de Glucksmann à Lodève. On me connaît, on sait que je travaille, pour tout le monde, et que je suis sur le terrain. Je n’ai pas quitté le terrain depuis le jour de mon élection.

Le temps presse, les candidatures doivent être déposées avant vendredi…

Oui en plus le délai est très court, je ne sais pas constitutionnellement ce que ça vaut, mais on va être efficace. Je suis en mode conquérant, c’est maintenant, dans cette élection, qu’on arrête le RN.

Pensez-vous que ces nouvelles élections pourraient constituer une opportunité pour la gauche ?

Oui, si nous voulons obtenir les acquis sociaux que nous souhaitions, comme les grandes mobilisations sur les retraites, si nous voulons annuler les réformes des retraites, nous devons nous mobiliser maintenant. Si nous voulons arrêter ce qui se fait contre les chômeurs, nous devons le faire maintenant, le bulletin servira à cela.

Cette dissolution est-elle un moment clé ?

Oui, c’est un moment historique. Et, comme au temps du Front populaire : « là où grandit le danger, grandit ce qui sauve ». Le danger est fort, imminent. Ce qui doit sauver doit aussi être fort et imminent.

 
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