443 communes sur 464… C’est un véritable raz-de-marée qui déferle sur le Puy-de-Dôme, en faveur du Rassemblement national. Avec un taux de participation en hausse par rapport à 2019 (55,98 % contre 54,49 %), la liste d’extrême droite a remporté 29,95 % des voix, soit 10 % de plus par rapport aux deux dernières élections européennes. .
Ce score, légèrement inférieur à la moyenne nationale, inquiète néanmoins puisque pour la première fois de son histoire, le département a placé le parti de Marine Le Pen en tête des suffrages. Mais ce qui ressort encore plus, c’est le score du candidat RN, Jordan Bardella à Clermont-Ferrand. Dans la préfecture du Puy-de-Dôme, bastion traditionnel tenu par la gauche depuis la Libération, le RN a obtenu 19,95% des voix, devançant Raphaël Glucksmann (PS-PP) en deuxième position avec 19,2% des voix, 16 ,31% pour La France Insoumise et seulement 14% en faveur de la candidate de la majorité présidentielle, Valérie Hayer.
« L’extrême droite n’a jamais été aussi puissante », déplore le maire socialiste de Clermont-Ferrand, Olivier Bianchi. C’est la première fois qu’il est aussi élevé dans notre ville, à près de 25 %, si l’on ajoute les voix de Bardella mais aussi de Marion Maréchal. Mais je constate quand même que la gauche municipale (PS, EELV, PCF) reste le premier bloc majoritaire avec près de 35% des voix.»
La capitale auvergnate n’est pas la seule à enregistrer une envolée du RN. Les principales grandes villes du département sont également concernées : Thiers (32 %), Riom (24,1 %) et Issoire (31,6 %).
Du côté des Républicains, la chute se poursuit. Ils sont passés de 9,1% à 7,84% en cinq ans et risquent de perdre leur siège au Parlement européen, occupé depuis 1999 par l’Auvergnat Brice Hortefeux. A moins qu’un candidat de la liste de Xavier Bellamy se désiste à son profit.
