Par
Melvin Moya
Publié le
11 novembre 2024 à 18h00
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«Pendant 20 ans, nous vivions exclusivement de discothèque» Jean-Marie Musquin aurait pu parler pendant des heures de la discothèque Hermitage, sa discothèque. Depuis 38 ans, la discothèque située tout près de La Réole, en Gironde, est danser plusieurs générations.
La discothèque est fermée depuis le Covid
C’était avant la crise du Covid-19 qui a contraint l’établissement à fermer ses portes. « Nous aurions pu rouvrir après le Covid, mais nous ne l’avons pas fait pour diverses raisons : une partie de l’équipe ne voulait pas partir et l’âge de la retraite approchait pour moi », explique le propriétaire.
Depuis, Jean-Marie Musquin cherche bonne reprisercelui qui saura perpétuer l’esprit de la discothèque, où tant de couples se sont formés. « Je veux vendre, mais seulement à un projet solide. J’ai déjà rejeté plusieurs propositions en leur disant que ça ne marcherait certainement pas. »
“Nous avons marché sur l’eau”
L’Hermitage, c’est avant tout une histoire de famille, celle de la famille Musquin. Après une première tentative infructueuse en 1980, Jean-Marie, son frère Jean-Michel et leur père rachètent le restaurant l’Hermitage pour le transformer en discothèque.
Après des débuts difficiles dus au manque d’expérience, la fratrie ; le père est vite rentré en Dordogne, vite un nom dans le monde de la nuit girondine. « Pendant 25 ans, j’avais l’impression d’être sur le podium comme un athlète. Nous marchions sur l’eau », se souvient-il.
Plusieurs artistes célèbres de l’époque (Jean-Pierre Mader, Gérard Blanc et Zouk Machine) y chantèrent, avant de céder la place aux DJ. «J’ai vu des gens passer. » Mais « la multiplication des normes » couplée aux changements dans les habitudes des fêtards ont progressivement érodé les revenus jusqu’à ce que le Covid frappe durement les discothèques.
Il se donne 2-3 ans pour trouver l’acquéreur idéal.
« Aujourd’hui, la page est tournée, confie Jean-Marie Musquin. Le propriétaire haut en couleur reste cependant mélancolique sur cette période glorieuse : « Il y avait des fêtes et des animations tous les week-ends. Maintenant, il ne reste plus rien. Les prix dans les boîtes de nuit sont devenus exorbitants et ne sont pas accessibles à tout le monde. »
Jean-Marie nourrit secrètement l’espoir de voir la discothèque reprendre vie. Pour cela, il se donne 2-3 ans pour trouver la perle rare. « Si après, je n’ai vraiment pas trouvé quelqu’un, les locaux serviront à d’autres activités. »
Mais il veut y croire : « Il y a bel et bien un repreneur potentiel ».
Espérons que cette fameuse perle rare se montrera rapidement, afin de raviver les soirées endiablées à La Réole et ses environs.
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