Déclaration finale de Bürgenstock en « consultations intenses »

Déclaration finale de Bürgenstock en « consultations intenses »
Déclaration finale de Bürgenstock en « consultations intenses »

Des «consultations intenses» ont lieu en vue de la déclaration finale de la conférence sur l’Ukraine à Bürgenstock (NW), selon le conseiller fédéral Ignazio Cassis. Les cyberattaques se sont multipliées ces dernières semaines. Et les forces de sécurité se disent prêtes.

«Rien n’est moins sûr qu’une conférence sur la paix», a déclaré le chef du Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) à - suisse et internationale à Berne. “Si vous attendez des garanties, vous devez rester chez vous”, a-t-il insisté, sans plus de précisions.

« Chaque jour, il y a des surprises. Un pas en avant et un pas en arrière», glisse-t-il, ajoutant que la Suisse souhaite une déclaration finale unanime. Répétant qu’une paix durable ne peut être réalisée sans la Russie, il a affirmé que les moyens de l’impliquer seront « au centre » de la réunion. Tout comme la feuille de route pour les prochaines étapes et le rôle que la Suisse pourrait continuer à jouer ou non.

Pour rassembler le plus possible, la Suisse a choisi trois thèmes qui apparaissent en commun dans les plans de paix ukrainien, africain, chinois ou encore russe. Ceux de la sécurité nucléaire, de la liberté de navigation et de la sécurité alimentaire et des questions humanitaires.

Des mesures de confiance sont possibles, sans la difficile pierre d’achoppement de l’intégrité territoriale de l’Ukraine, rejetée par Moscou. Certaines voix ukrainiennes ont déploré que le projet de déclaration puisse être partial par rapport au plan en dix points du président ukrainien Volodymyr Zelensky et ont exigé que Kiev se dissocie.

« Remarquable » selon Amherd

Dans cet exercice, le jumelage à distance entre Kiev et la Russie survolera la conférence. M. Cassis accepte le fait de ne pas avoir invité Moscou plutôt que de lui faire porter la responsabilité d’un refus. Avec une invitation, exclue par M. Zelensky, le danger que l’Ukraine claque la porte “était là”, insiste le conseiller fédéral.

De même, il semble résolu à se passer de Pékin, qui faisait de la participation de la Russie une condition à sa venue. «La participation chinoise semble difficile», reconnaît le chef du DFAE. Mais il note le rôle joué par Pékin dans la phase préparatoire jusqu’en avril. Même si la Chine n’a jamais publiquement soutenu la conférence.

Quelque 90 États et organisations internationales l’ont confirmé et la moitié sera représentée au niveau des chefs d’État et de gouvernement. Un chiffre « tout à fait remarquable » et qui montre que l’initiative de la Suisse, à la demande de M. Zelensky, est « bien réfléchie », estime la présidente de la Confédération Viola Amherd.

“Ce conflit a des répercussions pour le monde entier”, a ajouté M. Cassis. Lui-même se rendra mardi à Berlin pour la troisième conférence sur la reconstruction de l’Ukraine, un dispositif déjà lancé par la Suisse.

Il doit également rencontrer cette semaine le directeur de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, à Berne. Il a mené avec lui une initiative, lors de la première présidence suisse du Conseil de sécurité de l’ONU en mai 2023, pour sécuriser la centrale électrique de Zapporijjia.

Augmentation « massive » des cyberattaques

Preuve des tensions autour de la conférence de Bürgenstock, une hausse « massive » des cyberattaques a été observée ces dernières semaines. Tout comme une vaste campagne de désinformation. Des tentatives de sabotage de la réunion, reconnaît M. Cassis. La Suisse n’a toutefois pas convoqué l’ambassadeur de Russie, a indiqué le président de la Confédération.

Pour faire face aux différents défis, jusqu’à 4’000 militaires au total seront mobilisés et accompagneront les forces de sécurité nidwaldoises et la police fédérale. “Nous sommes prêts”, a déclaré le commandant de la police de Nidwald, Stephan Grieder. Les restrictions d’accès à la population sont inévitables mais il les juge « proportionnées » à l’importance de la réunion.

La collaboration entre la police, l’armée et la police fédérale «fonctionne bien depuis le premier jour», s’est félicitée la conseillère d’État de Nidwald Karin Kayser-Frutschi. Même diagnostic pour l’armée. “Nous sommes formés pour ce type de mission”, a déclaré le commandant de la Division territoriale 2, le préfet Daniel Keller. D’importants moyens de défense anti-aérienne sont notamment prévus.


ats

 
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