Élections européennes : qui sont les gagnants et les perdants du vote en Belgique ?

Élections européennes : qui sont les gagnants et les perdants du vote en Belgique ?
Élections européennes : qui sont les gagnants et les perdants du vote en Belgique ?

Le raz-de-marée du Vlaams Belang annoncé en Belgique et en Flandre ne se sera pas non plus concrétisé au niveau européen. En effet, avec 14,69% des voix, le parti d’extrême droite flamand s’est hissé à la première place des résultats provisoires belges des élections européennes. Mais le Vlaams Belang n’aura pas suffisamment progressé pour gagner davantage de sièges dans l’hémicycle européen : comme en 2019, il en conservera trois, qui seront occupés par Tom Vandendriessche, Barbara Bonte et Gerolf Annemans, au sein d’Identité et démocratie (ID). Contrairement à la France, où le Rassemblement national a triomphé, au point de remporter 12 sièges au Parlement européen, en Belgique, la vague d’extrême droite qui frappe l’Europe n’aura pas bouleversé l’équilibre politique au niveau du Parlement européen.

Attention : la comparaison des résultats par rapport à la législature 2019-2024 est quelque peu tronquée par le fait que la Belgique hérite cette fois de 22 sièges au total, dans l’hémicycle contre 21 lors de la législature précédente. Quoi qu’il en soit, ce succès limité du Vlaams Belang – qui n’a augmenté que de 2,64 points de pourcentage par rapport aux élections européennes de 2019 – profite avant tout à la NV-A. Loin d’avoir cédé du terrain à l’extrême droite, comme le prédisaient les sondages, les nationalistes flamands conservent leurs trois députés européens. Johan Van Overtveldt, Assita Kanko et Kris Van Dijck siégeront dans les rangs du groupe des Conservateurs et réformistes européens (ECR), à moins que la N-VA ne cherche à rejoindre le Parti populaire européen (droite et centre-droit), comme l’attribue le intention pour lui.

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Mais le grand gagnant des élections européennes est indéniablement le Mouvement réformateur (MR), côté francophone. Avec 12,53% des voix (+5,47%), les libéraux occuperont 3 sièges, soit un de plus. Ils reviendront à l’ancienne Première ministre Sophie Wilmès, à l’eurodéputé sortant Olivier Chastel et à Benoît Cassart. Ils viendront ainsi légèrement grossir les rangs de leur famille européenne Renew Europe, qui maintient sa position de troisième force au Parlement européen, malgré la déconfiture des macronistes français. Le succès du MR contraste aussi avec le maigre score des libéraux flamands de l’Open Vld, qui se sont effondrés (-4,30%), mais ont maintenu une députée européenne, Hilde Vautmans, dans l’hémicycle.

Nouveaux venus, mais pas vraiment, Les Engagés conservent le siège autrefois occupé par le CDH, dont ils sont l’avatar. Une victoire dont s’est félicité leur tête de liste Yvan Verougstraete. Parmi eux figureront également un député européen belge germanophone, Pascal Arimont, du CSP, un habitué de la maison européenne. Reste à savoir si le parti restera dans les rangs du Parti populaire européen (PPE), ou s’il fermera la porte à cette famille traditionnelle à laquelle appartenait le CDH, et avant lui le PSC, qu’il reproche d’être trop conservateur. Les alternatives seraient Renew ou les Verts. Du côté flamand, Wouter Beke et Liesbet Sommen représenteront le CD&V au Parlement européen.

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Chute des Verts

S’il est une tendance à laquelle la Belgique n’aura pas échappé, c’est bien celle du déclin des Verts. Les Ecolos le paient cher, avec un score divisé par deux (3,68%) et la perte d’un de leurs deux sièges européens. Le seul qui leur restera reviendra à leur tête de liste Saskia Bricmont, déjà élue en 2019. Olivier De Schutter, numéro deux des Ecolos, connu pour son rôle de rapporteur spécial de l’ONU sur l’extrême pauvreté et les droits de l’homme. l’homme reste donc sur la touche, comme en 2019. Ecolo hérite ainsi du titre de grand perdant aux élections européennes. Côté Flamand, Groen limite la casse, et garde son siège pour Sara Matthieu.

A gauche, les partis belges ont enregistré des progrès, à l’exception du Parti Socialiste qui a reculé de 2%. Il conserve toutefois ses deux places au Parlement européen, au profit de la tête de liste Elio Di Rupo et Estelle Ceulemans. Toujours dans le groupe des Socialistes et Démocrates européens (S&D), le Vooruit remporte un siège, et en aura deux (Bruno Tobback et Kathleen Van Brempt). Même chose pour la liste PTB-PVDA, qui obtient de l’espace pour deux élus européens, dont un premier Flamand (Rudi Kennes, qui rejoint Marc Botenga), qui viendront grossir les rangs de la gauche.

 
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