Mettre fin à la précarité

Mettre fin à la précarité
Mettre fin à la précarité

A la veille du 24 juin prochain et de la réception du Prix ​​Artisan 2024 qui m’a été assigné suite à mon départ, je souhaite partager quelques leçons apprises, en tant que membre bénévole du conseil d’administration du Comité de la Fête à Montréal, au cours des huit dernières années (2016-2023) dont cinq années à titre de président.

Ce Comité (OBNL), à l’initiative de la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal, est responsable du rassemblement et du grand spectacle diffusé par Radio-Canada et TVA ainsi que du défilé historique.

Je considère qu’il est de ma responsabilité de sensibiliser la population à la précarité dans laquelle se déroule la Fête nationale à Montréal.

Financement

Le traitement accordé par les gouvernements successifs a souvent été aléatoire et soumis aux aléas inhérents aux changements de gouvernement ou aux changements épisodiques des différents postes ministériels appelés à décider des sommes allouées. Par exemple, en 2014, quelques semaines avant les vacances, le gouvernement a annulé l’augmentation des financements accordée par le gouvernement précédent.

Au cours des vingt dernières années, le Festival à Montréal a connu tantôt des descentes vertigineuses, des périodes de grande austérité et tantôt quelques déblayages, ce fut l’heureux mais bref cas du ministre Sébastien Proulx et récemment du ministre Mathieu Lacombe à qui l’on doit une augmentation substantielle la contribution de son ministère. Mais cette contribution majorée ne constitue encore que la moitié du budget nécessaire à la création d’un grand rassemblement festif, d’un spectacle télévisé et d’un Défilé, dans une métropole cosmopolite qui a pourtant bien besoin de ces manifestations d’appartenance. national.

Je comprends suite aux récentes déclarations du ministre Lacombe que des sommes substantielles seraient allouées, dans un avenir rapproché, à divers événements d’envergure nationale. Je m’en réjouis mais mon propos est qu’il faut consolider et assurer la pérennité du budget de la Fête Nationale, notamment en l’inscrivant comme poste budgétaire spécifique et visible dans la déclaration budgétaire annuelle du Ministre. finances.

Cette mesure éviterait une quête incessante, à l’issue incertaine, de la part de différents ministères et entreprises d’État, dont l’une vient par exemple d’annoncer son retrait de son rôle de sponsor principal pour 2024. Cette situation génère beaucoup d’insécurité et affecte la réalisation des le festival. D’autant que solliciter le secteur privé comme sponsor n’est pas souhaitable, la Fête nationale n’est pas une fête et il va de soi que la participation est gratuite.

Participation populaire

Le succès retentissant de la participation populaire au parc Maisonneuve en 2023, ainsi que la satisfaction du spectacle télévisé, attestée par la hausse des cotes d’écoute, témoignent avec éloquence du profond attachement des Québécois à leur Fête nationale.

Ce qui est toutefois regrettable, c’est que depuis des années, nous n’avons pu allouer qu’une petite partie du budget à la réalisation du Défilé qui a fait par le passé la fierté des Montréalais. Ce défilé, dont la première manifestation civique a eu lieu le 24 juin 1843, a non seulement une importance historique mais une grande importance contemporaine alors que la Métropole de Québec fait face à des enjeux majeurs d’inclusion, de promotion de la culture québécoise et de promotion de la langue française.

J’imagine parfois les Montréalais et certainement les nouveaux arrivants interloqués par un défilé de la Fête nationale terne comparé au déploiement de médias et de personnalités de tous horizons, lors des défilés de la Saint-Patrick ou de la Gay Pride. ou devant la mosaïque de défilés, dans les rues de Montréal, lors des fêtes nationales respectives des nombreuses communautés culturelles.

Je soumets que le défilé de la Fête nationale du Québec à Montréal doit devenir un moment fort pour sensibiliser les différentes facettes de notre histoire commune et susciter ce sentiment de fierté et d’appartenance chez les citoyens de toutes origines et leurs familles. Dans l’anonymat d’une grande ville, vibrer ensemble solidifie le sentiment de communauté nationale.

Ceci est d’autant plus essentiel dans le contexte de la grande diversité de la population montréalaise.

Le temps est venu pour le gouvernement du Québec de démontrer son profond attachement à la Fête nationale, particulièrement dans la Métropole où se dessine l’avenir de la nation québécoise.

Louise Harel

Membre bénévole du conseil d’administration et ancien président

Comité des festivals à Montréal

(2016-2023)

 
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