le cinéma pour transmettre aux jeunes la mémoire de la Résistance et de la Shoah

le cinéma pour transmettre aux jeunes la mémoire de la Résistance et de la Shoah
le cinéma pour transmettre aux jeunes la mémoire de la Résistance et de la Shoah

Avec la mort de la résistante Madeleine Riffaud, le 6 novembre, l’une des dernières héroïnes de la Résistance et de la Libération de Paris – survenue il y a 80 ans – a disparu. Promise à l’expulsion, elle parvient à s’échapper du train qui devait l’y emmener.

« Il ne reste quasiment plus de témoins », constate Thierry Berkover, fils d’André Berkover. Cet ancien déporté d’Auschwitz décédé en 2018 a témoigné inlassablement auprès des plus jeunes sur l’horreur de la Shoah.

Il y a trois ans, la décision a été prise par les associations mémorielles de Seine-Saint-Denis d’élargir le festival « Résistance au cinéma » à un public scolaire, afin « d’entretenir, transmettre et valoriser la mémoire de la Résistance à l’occupant nazi ». et le régime de Vichy. Le principe est simple : un film en lien avec l’histoire est projeté dans une salle partenaire puis une discussion avec un guide de mémoire ou un historien est organisée avec des enfants et adolescents, inscrits à l’école primaire, au collège ou au lycée.

Cette troisième édition, qui débute ce mardi 12 novembre, proposera une trentaine de films, accessibles à un jeune public, comme « Le plus précieux des biens » de Michel Hazanavicius (sorti en salles le 20 novembre) et les films d’animation « Où c’est Anne Frank ! » et « Les secrets de mon père ». Cette année, plus de 1 200 étudiants sont inscrits aux séances et trois nouvelles salles ont rejoint le réseau.

« Cela fonctionne très bien, au-delà de nos espérances », affirme Sabine Pesier, présidente du Musée des Amis du Musée national de la Résistance en Seine-Saint-Denis. Le format est très populaire auprès de la communauté scolaire. » « Nous mettons l’outil culturel au service de la transmission de la mémoire », ajoute Thierry Berkover. Même si nous avons reçu cette histoire de notre famille et l’avons embrassée, nous n’avons pas la même légitimité que nos parents. Nous proposons donc des expositions, des conférences et cette partie mémorielle. »

Les enfants des survivants d’Auschwitz parmi les intervenants

Un travail essentiel car les jeunes générations sont moins conscientes de l’histoire de la Seconde Guerre mondiale. “Je ne suis pas surprise, c’est normal”, répond Sabine Pesier, elle-même enseignante. J’ai plus de 50 ans. Dans ma famille, c’était un sujet. Pour nos élèves, on parle d’arrière-grands-parents, c’est loin. Ils en savent moins mais ils sont très réceptifs. »

Thierry Berkover abonde dans le même sens, brisant un cliché dont souffre le département : « Jamais, jamais, jamais je n’ai entendu de commentaires déplacés ni même de commentaires faisant référence à ce qui se passe au Moyen-Orient. Contrairement à ce qu’on peut entendre, il n’est pas compliqué de parler de la Shoah en Seine-Saint-Denis. »

Parmi les intervenants qui ont accepté ces échanges figurent plusieurs enfants de survivants d’Auschwitz, des membres de l’association Mémoire de la résistance ouvrière immigrée juive et plusieurs professeurs d’histoire.

Festival du Film de Résistance, du mardi 12 novembre au vendredi 22 novembre. Les projections sont également ouvertes au grand public. Programme complet sur https://festivallaresistanceaucinema.fr/.

 
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