Avec des interventions de plus en plus fréquentes, le syndicat Alliance police des Hautes-Alpes demande davantage d’effectifs à Gap, Briançon et Montgenèvre afin de répondre aux problématiques de la région.
Près de 200 policiers couvrent le territoire des Hautes-Alpes, répartis entre Gap, Briançon et Montgenèvre. Bien loin du compte pour le syndicat de police Alliance, alors que les interventions se multiplient et que les patrouilles de nuit sont de plus en plus demandées.
« Il arrive qu’une seule patrouille de police, donc un seul véhicule avec deux agents, soit en service pour toute la commune de Gap », souligne le secrétaire départemental du syndicat Vincent Guillermin.
Depuis septembre, la situation est devenue critique à Gap et Briançon suite au départ à la retraite de plusieurs agents et à des transferts vers d’autres départements. Un constat amer pour le syndicat.
Au total, Alliance Police demande six policiers supplémentaires à Gap, deux à Briançon et trois à Montgenèvre. Si le manque d’effectifs dans la police est un problème national, régulièrement martelé par les syndicats, la configuration haut-alpine nécessite des changements rapides pour assurer la sécurité des personnes selon Vincent Guillermin.
« 85 kilomètres séparent Gap de Briançon, il est donc difficile pour les agents de demander des renforts en cas d’urgence. Je vous rappelle également que nous avons trois enjeux, à savoir la lutte contre l’immigration irrégulière, la lutte contre les stupéfiants et la lutte contre les violences domestiques.
Des interventions en hausse en 2024
Depuis le 1er janvier, 3 500 interventions de la police nationale ont eu lieu dans les Hautes-Alpes.
Une augmentation depuis l’année dernière, qui prouve l’efficacité de la police mais aussi la réelle nécessité d’accompagner les agents à travers de nouveaux recrutements, estime le commissaire Jérémie Bosse-Platière, directeur départemental de la police nationale.
“Nous sommes plus efficaces sur la voie publique, car nous avons eu une baisse de 5% de la délinquance depuis le début de l’année.”
Vincent Guillermin, comme le commissaire Jérémie Bosse-Platière, s’accordent néanmoins sur un constat. Tous deux saluent les discussions en cours avec la préfecture des Hautes-Alpes, qui poussent pour l’arrivée de nouveaux agents au printemps 2025.