Pouvez-vous vous présenter ?
Je suis Sulyvane Borde, fondatrice de la société Élan Humain SB, créée le 1est Octobre 2024. Mon parcours a commencé dans les secteurs du commerce et du tourisme. Par la suite, j’ai eu l’opportunité d’entrer dans le monde du travail social où j’ai occupé des postes auprès de populations variées : personnes âgées, personnes handicapées et réfugiés. Dans le cadre de ces fonctions, j’ai souvent collaboré avec des institutions, ce qui m’a permis d’observer de près les difficultés auxquelles ces structures sont confrontées.
Quelles sont ces difficultés ?
Mon expérience m’a permis de constater que les institutions sont trop souvent submergées par les démarches administratives, s’éloignant de leur mission première d’accompagnement humain et de soutien personnalisé.
Pouvez-vous nous décrypter le concept de votre entreprise ?
J’ai souhaité créer une entreprise qui place l’humain au cœur de l’accompagnement, comme en témoigne mon slogan : « Redonnons à l’humain sa place, pas aux processus ». J’ai été particulièrement inspiré par les difficultés rencontrées dans nos zones rurales où les services de proximité n’ont souvent pas repris après la crise du Covid. Cela laisse de nombreuses personnes, notamment celles sans transport, dans une situation difficile où se rendre à Jonzac ou Royan devient un véritable défi. Le manque de transports en commun a également renforcé ma volonté de développer une démarche « aller vers », pour accompagner chacun là où il en a besoin.
« Les institutions sont trop souvent submergées par les démarches administratives »
Quels sont les domaines dans lesquels vous opérez ?
Mon entreprise intervient dans trois domaines essentiels : le social, l’emploi et le numérique. Ces trois piliers correspondent aux besoins majeurs observés sur nos territoires. Les personnes vivant loin des centres urbains se heurtent souvent à des obstacles dans ces trois domaines. Mon ambition est d’apporter l’accompagnement nécessaire pour que chacun ait accès aux droits sociaux et aux aides auxquelles il a droit, un accompagnement vers l’emploi et une formation à l’autonomie numérique au travers d’ateliers adaptés.
Quel est votre objectif principal ?
Mon objectif est d’apporter une aide qui manque malheureusement dans nos zones rurales. Par exemple, malgré les efforts et le déploiement des services de Maisons France pour compenser la fermeture de certains services publics, on estime qu’environ 10 millions de personnes en France n’ont pas pu accéder aux droits sociaux dont elles bénéficient (sources : DREES). Mon rôle est d’essayer de contribuer à combler cet écart et de donner accès à un accompagnement de qualité, sans barrières.
Un dernier mot ?
Pour ce projet, j’ai la chance d’être entouré d’un soutien précieux. Ma mère, Angélique, et mon compagnon, Dorian, m’encouragent sans réserve, venant même distribuer des tracts à mes côtés pendant leurs jours de repos.