« Les Maçons de la Creuse : quarante ans d’engagement, de recherche et d’action. » Tel était le thème du 40ème anniversaire de l’association des Maçons de Creuse, créée le 25 mai 1984.
Le président fondateur Roland Nicoux et ses amis ont fait salle comble à Felletin lors d’une journée qui remonte le temps mais aussi se tourne vers l’avenir.
Tout a commencé avec l’Association du Plateau des Combes, à Felletin, qui a posé les bases de l’association actuelle créée en 1996. Au fil des décennies, elle a dû composer avec différents partenaires, passant de la charte Haute-Vallée de la Creuse pour une économie écologique. -projet de musée à la Com-com Creuse Grand Sud pour la préfiguration du site des Granges, puis plus récemment au Plan Particulier de la Creuse et de la Région Nouvelle-Aquitaine.
Sur la piste des migrants
Un parcours chaotique semé d’embûches mais finalement fructueux. L’association a mené inlassablement des recherches et a permis de reconsidérer le patrimoine des maçons en leur redonnant leur fierté, en montrant aux Creuseois qu’ils pouvaient être fiers de leurs ancêtres bâtisseurs.Personnalités et intervenants devant l’exposition des 40 ans.
Une cinquantaine de publications, des films (dont « Gabriel, Sylvain, Amédée et autres maçons migrants de la Creuse »), des DVD, 200 conférences, des expositions itinérantes, des voyages d’études… L’association, originaire de la Creuse, s’inscrit sur la piste des migrants. Elle a établi une vingtaine de boucles à travers le pays. Chacune nous a permis de découvrir des œuvres construites par des Creusois.
L’un des temps forts de la journée a été la table ronde qui a questionné : « L’histoire des maçons de Creuse peut-elle être porteuse d’un projet de développement local ? « .
Un plan d’investissement de plus de 46 millions d’euros chez LMB
Elle s’est déroulée en présence de Sébastien Perret, directeur de LMB, établissement qui négocie actuellement un tournant de son histoire avec le plan d’investissement de plus de 46 millions d’euros pour la Région Nouvelle-Aquitaine, avec la redécouverte des savoir-faire. comment faire des choses traditionnelles mais aussi s’ouvrir aux technologies numériques et à diverses autres formations (poêles maçonnés, rocaille, Lainamac, etc.).
Emmanuel Gérard, le directeur de la Cité de la Tapisserie, était également présent. La Ville constitue une réussite en termes de développement local basé sur un savoir-faire ancestral.
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Cédric Pageau, le directeur de l’Office Intercommunal de Tourisme, le romancier Jean-Guy Soumy, l’ancien directeur du LMB Jean-Pierre Buisson (qui mène des recherches sur les maçons à la Commune), ont participé aux échanges, tout comme Renée Nicoux, maire de Felletin.
Les médias nationaux sont intéressés
Roland Nicoux souhaite voir l’approche de la Cité de la Tapisserie appliquée aux maçons et autres bâtisseurs, en s’appuyant sur le LMB. Il se réjouit que les médias nationaux s’intéressent à la saga des maçons comme la chaîne Arte ou le magazine Zadig. Il se réjouit également de voir la place que Françoise Chandernagor réserve à son grand-père maçon dans son dernier livre, « L’Or des rivières » (Gallimard).
L’association qui bénéficie désormais de relais dans toute la France voit son annuaire des migrants creusois totaliser déjà 40 000 fiches. La recherche établit formellement que l’émigration creusoise a commencé au XIIIe siècle… Son histoire se conjugue désormais avec l’avenir.
Pourquoi n’existe-t-il pas de route touristique pour les maçons de la Creuse ?
