“Des répercussions sur l’état de santé de la population” préviennent les soignants du Sud Aveyron dans un courrier aux élus. – .

“Des répercussions sur l’état de santé de la population” préviennent les soignants du Sud Aveyron dans un courrier aux élus. – .
“Des répercussions sur l’état de santé de la population” préviennent les soignants du Sud Aveyron dans un courrier aux élus. – .

Une quarantaine de médecins et soignants intervenant dans tout le Sud Aveyron viennent d’adresser une lettre commune aux élus et responsables administratifs pour alerter des « difficultés rencontrées dans la prise en charge des personnes atteintes de maladies psychiatriques ».

Ils sont quarante-neuf. Médecins généralistes, psychologues, infirmiers, addictologues. Tout le monde travaille dans le Sud Aveyron. A Millau bien sûr, mais aussi à Saint-Affrique, La Cavalerie, Saint-Rome-de-Cernon, Saint-Georges de Luzençon, Sévérac d’Aveyron ou encore à Saint-Beauzely. La lettre commune adressée à la plume trempée dans l’encre de l’inquiétude est adressée aux élus locaux. Mais aussi aux responsables administratifs et sanitaires. Au premier rang desquels se trouvent le préfet de l’Aveyron et le directeur général de l’ARS (agence régionale de santé) Occitanie.

La psychiatrie en difficulté depuis plusieurs années

« Nous sommes des soignants de premier recours et des psychologues du sud Aveyron. Nous venons partager avec vous la situation compliquée dans laquelle nous nous trouvons face aux personnes atteintes de maladies psychiatriques. est-ce qu’ils commencent. « Depuis plusieurs années, nous rencontrons des difficultés pour prodiguer des soins psychiatriques de qualité. »

« Le manque d’effectifs de médecins psychiatres à l’hôpital et en pratique libérale ne permet pas de rendez-vous de consultation et d’hospitalisations rapides ; il ne permet pas non plus le fonctionnement du service de psychiatrie gériatrique dont le territoire a besoin. Par ailleurs, la rotation des médecins rend la relation soignant-patient plus difficile et détériore la qualité du suivi psychiatrique. Ces derniers jours, cette situation s’est aggravée depuis deux des trois psychiatres qui travaillaient dans le département. la psychiatrie de l’hôpital est arrêtée.

“Nous craignons une multiplication des actes dangereux”

Puis de pointer la détresse constatée au quotidien. Que « dans laquelle se trouvent certains usagers du système de santé dont les besoins ne peuvent être pris en charge par le service de psychiatrie. Nous craignons la dégradation de leur état de santé et, à terme, la résurgence d’actes dangereux. Cette situation va entraîner une augmentation des passages aux urgences dans un contexte de sous-effectif de ce service que chacun connaît. Il y aura donc des répercussions sur l’ensemble de notre système de soins local et sur l’état des soins. santé de l’ensemble de la population.

L’alerte des soignants est claire : « On ne peut pas faire un travail de qualité sans un service public de psychiatrie qui fonctionne bien à Millau. Nous ne comprenons pas pourquoi aucune solution n’a été trouvée pour conserver un psychiatre d’origine étrangère qui souhaitait continuer à travailler dans le service (une solution a été évoquée dans le courrier que vous ont adressé les professionnels du centre psychiatrique de Millau en date du 24 mai 2024) , veuillez nous expliquer les raisons.

L’attente d’une réactivité politique

« Nous sommes inquiets de la situation actuelle qui nous fait craindre la disparition du service public de psychiatrie à l’hôpital de Millau, et espérons que vous ferez tous ce qui est en votre pouvoir pour remédier à cette situation. » La lettre des médecins et soignants du Sud Aveyron se conclut sur un espoir autant qu’une attente« Nous attendons de vous une grande réactivité politique. Les signataires libéraux de ce document sont disponibles pour un travail commun dans ce sens.»

 
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