Asac, 40 ans de lutte contre la « précarité » en Aveyron

Asac, 40 ans de lutte contre la « précarité » en Aveyron
Asac, 40 ans de lutte contre la « précarité » en Aveyron

l’essentiel
L’association intermédiaire Asac 12, qui œuvre pour l’accès à l’emploi en Aveyron pour un public qui en est loin, sort d’une année 2023 réussie, tant sur le plan économique que social.

Fondée en 1983, l’association intermédiaire Asac 12 a fait le bilan de sa quarantième année lundi à la Maison des associations de Rodez. Lors de son assemblée générale, la présidente du conseil d’administration, Patricia Loubière, a détaillé un bilan “positif tant sur le plan économique que social”. Avec un résultat en nette progression, l’accent a été mis l’année dernière sur l’accueil, « une des valeurs fondamentales de l’Asac », comme le rappelle le président, pour faire face à « la déshumanisation et à l’isolement lié au numérique ».

Même si moins de personnes ont été accompagnées en 2023 (184 précisément), la structure a dédié « un accompagnement plus personnalisé, avec plus d’heures pour moins de précarité », reconnaît Arnaude Matet, la directrice de l’Asac 12. Une stratégie payante puisque les 46 000 heures d’accompagnement des formations ont permis de suivre vers un emploi stable 159 personnes éloignées de l’emploi, et principalement issues des quartiers populaires. 23% d’entre eux ont également obtenu un CDI au cours des 12 derniers mois. «C’est le fruit d’un véritable travail collectif», résume la réalisatrice Arnaude Matet, intégrant l’ensemble de ses collègues. Les ateliers de type Zest sont notre force pour accompagner notre public dans une insertion professionnelle. Grâce à nos partenaires, principalement publics, ils ont été sensibilisés et formés à travers les 34 thématiques, pour obtenir les postes souhaités. »

Une demande de Stéphane Mazars

Un autre aspect introduit en 2023 est le développement de l’intervention des entreprises dans le projet. Cependant, l’association intermédiaire se retrouve limitée par la loi liée à l’augmentation de l’activité. Celui-ci limite la durée maximale de mise à disposition d’un même salarié dans une entreprise à 480 heures sur une période de 24 mois. L’Asac 12 a profité de la présence du député Stéphane Mazars pour expliquer la situation et exiger des solutions. D’autant que l’Aveyron est l’un des rares départements d’Occitanie à ne pas accorder de dérogations spécifiques pour ces motifs exceptionnels. « Ces personnes ont été confrontées à des ruptures tout au long de leur vie, raconte Patricia Loubière. Ils ont envie de travailler et ils sont courageux car ils ne reculent pas devant la tâche », conclut-elle.

 
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