Vendredi 7 juin, plus d’une centaine de personnes, élus, militaires, porte-drapeaux et anonymes ont rendu hommage aux Altiligériens tombés à Rossignol il y a 80 ans.
Le 7 juin 1944, quelques heures après le débarquement de Normandie, de jeunes et vaillants résistants perdent la vie à Rossignol, motivés par l’espoir de voir une France libérée. Prosper Faure, Henri Guigon, Lucien Parat et Pascal Valliorgues : ces quatre altiligériens, « soldats sans uniforme » tombent sous les tirs des mitrailleuses allemandes alors qu’ils défendent leur campagne dans la commune de Saint-Jean-Lachalm.
Devoir de mémoire
D’autres compagnons d’armes, venus à leur soutien, sont arrêtés, puis fusillés dans le Puy-de-Dôme le mois suivant. Adolphe Chanut, Jacques et Simon Elfond et Alfred Lewkowicz ont également leurs noms inscrits sur la stèle Rossignol.
Dans la quiétude de ce hameau isolé, on a du mal à imaginer le drame à venir. Après avoir courageusement repoussé la veille une première offensive nazie, les Allemands reviennent plus nombreux et mieux armés au petit matin.
Rossignol et ses fermes subissent alors les foudres d’un ennemi voué à la défaite du fait de l’arrivée des Alliés, mais bien décidé à pousser l’horreur jusqu’au bout. Des maisons incendiées et des résistants tués. Le hameau pleure encore aujourd’hui ces héros morts pour défendre leur patrie et animés par l’espoir de jours meilleurs.
Vendredi 7 juin, les différents intervenants ont rappelé l’importance de se souvenir et de transmettre, aux jeunes générations, ce devoir de mémoire pour que cette terrible période ne se reproduise plus.
L’engagement de deux résistants de Haute-Loire reconnu 80 ans après la Libération
Texte et photos Nathan Marliac
