“La peau tombait de leurs corps, leurs cheveux étaient tous brûlés”, raconte une voisine, qui a plongé l’une des deux victimes dans sa baignoire en attendant l’ambulance.
Deux adolescents ont été grièvement brûlés dans l’incendie de cette résidence de Saint-Boniface. (Courtoisie)
« Il n’arrêtait pas de dire : ‘C’est ma faute, c’est ma faute !’ Je vais mourir, je vais mourir ! », raconte le voisin de l’incendie, encore sous le choc. Selon les témoignages, une violente explosion s’est produite vendredi vers 23h30. « Nous avons regardé par la fenêtre et déjà de la fumée sortait du garage », ajoute-t-elle.
Le feu s’est ensuite rapidement propagé au quartier résidentiel. Toujours selon des témoins, la mère de l’un des deux adolescents serait alors sortie de la maison pour constater que son garage était en feu.
« Ils les ont sortis par derrière, je ne sais pas comment ils ont fait. Je pense que même la mère s’est brûlé les mains», témoigne cette dame.
La voisine et son mari ont alors pris soin des deux blessés. Ils ont plongé l’un d’eux dans la baignoire, lui brûlant apparemment tout le haut du corps. Le second y plongea ses mains et son visage pour apaiser ses blessures. Les ambulances auraient mis « au moins 20 minutes » pour arriver, selon le couple.
Sur place, samedi matin, des policiers montaient la garde en attendant que les enquêteurs prennent en charge les lieux, en « recherches et causes ».
Une explosion a été entendue dans ce garage lorsque les flammes se sont déclarées. (Sébastien Houle/Le Nouvelliste)
Dave Carrier, directeur de la Régie des incendies de Maskinongé, rapporte que 24 pompiers ont combattu les flammes jusqu’au petit matin.
« Nous avons été appelés vers 23h30 pour un incendie dans un immeuble. Quand nous sommes arrivés, le feu s’était déjà propagé du garage jusqu’au deuxième étage.
Les pompiers des casernes Saint-Boniface, Saint-Étienne-des-Grès et Charette ont été mobilisés pour éteindre l’incendie. Malgré la prise en charge des lieux par la Sûreté du Québec, rien ne laisse croire que l’incendie était d’origine criminelle, précise Dave Carrier.
