Les syndicats ont dénoncé « une répression sans précédent ». Une cinquantaine de lycéens parisiens, en garde à vue depuis jeudi soir après avoir occupé un lycée du 20e arrondissement en soutien au peuple palestinien, ont été libérés, a-t-on appris vendredi soir de Source judiciaire.
Selon une Source policière, jeudi vers 18h40, une cinquantaine de personnes sont entrées dans le lycée Hélène-Boucher « et ont endommagé les deux premiers étages puis se sont barricadées dans une salle de classe avec chaises et tables ». La police, “requise”, est intervenue et a interpellé ces jeunes, selon la même Source, qui a indiqué que deux agents de sécurité ont déclaré avoir été victimes de violences.
Le rectorat a fait état de 48 interpellations, précisant qu’« un constat d’éventuels dégâts a été fait, suivi d’une plainte » et qu’il s’agissait d’élèves « d’une dizaine de lycées parisiens différents ». Le parquet de Paris a précisé vendredi soir que “toutes les gardes à vue (avaient) été levées”. “Les enquêtes préliminaires se poursuivent”, a ajouté le procureur de la République.
Dans un communiqué commun, la CGT, la FSU, Solidaires et plusieurs organisations de jeunesse dont Unef ont dénoncé vendredi « une répression sans précédent » contre ces lycéens, dans « un contexte de plus en plus autoritaire ». “Afficher son soutien au peuple palestinien qui subit des actes de guerre et des violences atroces, que rien ne peut justifier, n’est pas un crime”, ont écrit ces organisations, protestant contre le fait que “48 militants – dont une majorité de mineurs – (ont été) violemment emmenés”. placé en garde à vue et a passé la nuit au commissariat.
