Vive ovation des parlementaires. Il est 10h02 lorsque Volodymyr Zelensky entre dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale, aux côtés de sa présidente, Yaël Braun-Pivet. Les rangs sont clairsemés, à peine 200 députés ont fait le déplacement – sur 577 – pour assister à la déclaration d’un chef d’Etat en guerre depuis plus de deux ans.
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Certains sont retenus dans la circonscription, d’autres ont tout simplement rejeté l’invitation tardive du président de l’Assemblée, quelques heures avant la fin de la campagne européenne. Plusieurs présidents de groupes parlementaires manquent à l’appel, comme l’élu Les Républicains Olivier Marleix, la « rebelle » Mathilde Panot, le communiste André Chassaigne ou encore le président du groupe Horizons, Laurent Marcangeli. « La France et son Assemblée nationale sont à vos côtés »» déclare, du haut de son perchoir, la quatrième personne de l’État, face au président ukrainien.
Au premier rang se trouvent les anciens présidents de l’Assemblée nationale, Louis Mermaz et Jean-Louis Debré, l’ancien premier ministre socialiste Manuel Valls et Alain Juppé, membre du conseil constitutionnel. Le Premier ministre Gabriel Attal est également présent aux côtés des ministres Stéphane Séjourné (Affaires étrangères) et Marie Lebec (relations avec le Parlement).
La France remerciée pour son soutien militaire
Depuis le lancement de l’offensive russe menée par Vladimir Poutine le 24 février 2022, c’est la deuxième fois que l’enceinte du Palais-Bourbon fait écho à un discours solennel du président ukrainien. Moins d’un mois après l’invasion de son pays, M. Zelensky a entamé une tournée, par visioconférence, des parlements occidentaux, pour interpeller la communauté internationale sur l’avenir de son État face à l’agression russe. Il s’est ensuite adressé aux parlementaires français le 23 mars 2022, leur rappelant la nécessité de soutenir l’Ukraine, parmi plusieurs références à l’histoire de France.
Plus de deux ans plus tard, vêtu de noir et de kaki, Volodymyr Zelensky se précipite sur la tribune de l’Assemblée nationale, en marge des cérémonies commémoratives du 80e anniversaire du Débarquement et se permet un parallèle entre hier et aujourd’hui, le nazisme et la guerre. désirs de Vladimir Poutine. « Cette guerre pourrait s’étendre, comme il y a quatre-vingts ans. (…) Dans les années 1930, Hitler a franchi ligne après ligne. Poutine fait de même »» a soutenu M. Zelensky.
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« Le régime russe ne connaît aucune limite. L’Europe ne lui suffit plus »a-t-il affirmé, accusant le président russe d’avoir « a rejeté la solution diplomatique en déclenchant une guerre à grande échelle et en choisissant le génocide des Ukrainiens plutôt que le dialogue avec l’Ukraine ». Le président ukrainien a ensuite remercié à plusieurs reprises la France pour son soutien militaire et diplomatique. « Emmanuel, Monsieur le Président, je voudrais également vous remercier de ne pas laisser l’Europe sans leader et l’Ukraine sans la France au moment décisif »a-t-il déclaré, sous les applaudissements nourris des élus du camp présidentiel.
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