Le retard d’au moins un an dans les travaux majeurs du pont-tunnel Louis-Hippolyte-La Fontaine, qui relie Montréal à la Rive-Sud, est loin de surprendre un expert en planification des transports, qui estime que Québec n’a pas considéré le meilleur plan .
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«Nous sommes malheureusement dans une histoire un peu déprimante», a réagi Pierre Barrieau en entrevue à LCN vendredi.
Plus tôt dans la journée, le ministère des Transports et de la Mobilité durable a annoncé que les fermetures liées aux travaux se poursuivraient jusqu’à l’automne 2026.
La complexité des travaux et la découverte de matériaux beaucoup plus endommagés que prévu ont obligé le ministère à revoir son calendrier.
«Avec l’annonce de délais supplémentaires, il n’y a eu aucune information concernant le budget», a également relevé M. Barrieau.
Un projet qui n’aurait pas dû voir le jour ?
Selon le spécialiste, il aurait été préférable de lancer un autre projet pour relier Montréal à la Rive-Sud plutôt que de tenter de rénover le pont-tunnel, réalisé à partir de caissons de béton placés au fond de la rivière, boulonnés entre eux et recouverts de rocher.
« Nous n’avions pas encore les modèles mathématiques ni l’expérience nécessaires pour réellement le construire de manière à ce qu’il ait une grande durabilité. Lorsque nous faisions les analyses financières, nous regardions toujours sur 50 ans pour les infrastructures parce que c’était tellement loin qu’elles étaient ailleurs », a-t-il expliqué.
“On se dit que peut-être que quelqu’un aurait dû arrêter le chantier et dire “regarde, on va construire un nouveau pont à proximité, ça va durer 150 ans, le budget va nous coûter 50% de plus”. , mais nous n’aurons pas à connaître de grandes congestions », a-t-il déclaré.
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