Dans l’Orne, nous protégeons les tourbières, capables de capter le carbone

Dans l’Orne, nous protégeons les tourbières, capables de capter le carbone
Dans l’Orne, nous protégeons les tourbières, capables de capter le carbone

Dans la tourbière du bois de Goult, dans la forêt d’Écouves, dans l’Orne. On a l’impression de marcher sur des éponges. C’est normal. C’est aussi l’un des principaux atouts du lieu : “Ce sont de la sphaigne », explique Michel Ameline, responsable scientifique du Parc naturel régional Normandie-Maine. « 300 % du poids de cette plante est constitué d’eau. Il l’absorbe et agit comme un tampon. » C’est l’un des avantages d’une tourbière, et plus généralement des zones humides. Lors des précipitations, l’eau y est stockée et se propage lentement, notamment dans les rivières en contrebas. Cela évite un écoulement trop rapide et les conséquences que l’on subit parfois, comme les crues ou les crues. Si une tourbière se porte bien, elle capte du carbone. A l’inverse, s’il est mauvais, il le rejette. D’où l’importance de le connaître et de l’entretenir.

“C’était l’horreur du vide”

Aujourd’hui, tout est fait pour le protéger et l’étudier, dans le but de mieux comprendre son fonctionnement. Une station météorologique a également été installée sur place il y a environ un an. C’est aussi un lieu d’étude des reptiles. « Toutes les tourbières de la région étaient auparavant boisées. En 1959, le lieu brûla. »

Mais il n’est pas question de déforestation : « Entre les années 1950 et 1990 on « s’efforçait » de planter, en forêt c’était l’horreur du vide ! Puis, dans les années 90, nous avons commencé des travaux de restauration et de déforestationcontinues Michel Ameline. L’idée à l’époque était de permettre le développement d’espèces patrimoniales spécifiques issues des tourbières. »

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Aujourd’hui, le Parc Normandie-Maine et l’Office National des Forêts l’entretiennent, afin qu’il conserve son rôle. « L’ennemi de la tourbière est la forêt, qui crée de l’humus et enrichit le milieuraconte Franck Licin, technicien forestier. Sans notre intervention, elle aurait tendance à devenir ligneuse. » Mais le milieu forestier environnant protège également la tourbière en jouant un rôle de ” climatiseur “.

 
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