Pour le DASEN de Haute-Corse, « la confiance en soi se construit par la réussite »

Pour le DASEN de Haute-Corse, « la confiance en soi se construit par la réussite »
Pour le DASEN de Haute-Corse, « la confiance en soi se construit par la réussite »

En fait, alors « qu’aujourd’hui il y a moins d’élèves qui redoublent, on voit qu’il n’y a pas une maîtrise complète des compétences attendues pour tous les élèves », estime Bruno Benazech. Et d’insister : « Il existe des écarts, parfois importants, entre ce que certains élèves maîtrisent à la fin du primaire, ou dès leur entrée au collège, et les compétences attendues à ces niveaux. » Bref, limiter le recours au redoublement aurait conduit les élèves à se retrouver en difficulté au niveau supérieur. Ainsi, DASEN précise que le but n’est pas « faire redoubler massivement les élèves »mais plutôt que les équipes pédagogiques portent un “attention particulière” aux enfants en difficulté et les soutenir « au plus près de leurs besoins » pour «ne pas réussir un élève dont les compétences et les connaissances sont loin d’être attendues en fin d’année scolaire». « Les nouveaux textes placent la décision de redoublement entièrement entre les mains des équipes pédagogiques. Cela permettra de déterminer de manière plus solide, avec des arguments et des données objectives, si l’élève est capable de continuer dans la classe supérieure ou s’il doit redoubler pour consolider ses apprentissages.insiste Bruno Benazech.

Afin d’accompagner au mieux les élèves du primaire, en Corse, un travail d’accompagnement est également mené “depuis longtemps” avec les équipes pédagogiques. A plusieurs moments de l’année, des temps de travail sont organisés au sein des écoles, pour “faire le point sur les élèves en difficulté”. UN « une grande responsabilité » pour les équipes pédagogiques. En Corse, à la fin de l’année scolaire 2022-2023, 7,6% des élèves sortant de l’école primaire avaient un an de retard. Un chiffre supérieur au chiffre national, qui s’élevait à 6,4%. “Il n’y a pas forcément plus de difficultés en Corse”estime toutefois Bruno Benazech qui estime que cet écart est peut-être dû à « un lien enseignant-famille plus consolidé, ce qui signifie que les enseignants sont plus à même de convaincre de l’intérêt du redoublement ». Au cours de la même année scolaire, les classes de CP ont connu le plus de redoublements sur l’île, avec environ 3 % des élèves corses ne passant pas dans la classe supérieure. Un chiffre qui s’explique par le défi de la lecture, perçu comme « un marqueur fort » pour les enseignants. « Pour les autres classes, on est autour de 1 ou 1,5 %. Et cela descend à la fin du CM2, à 0,5 %.

 
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