la fédération de chasse du Gers convoque une assemblée générale extraordinaire

la fédération de chasse du Gers convoque une assemblée générale extraordinaire
la fédération de chasse du Gers convoque une assemblée générale extraordinaire

l’essentiel
Les chasseurs gersois sont appelés au vote lors d’une assemblée générale extraordinaire dématérialisée qui débute lundi 11 novembre. Cette assemblée fait suite à l’été tumultueux vécu par la fédération en raison du « malus sanglier ».

Dès demain et jusqu’à dimanche, s’ouvre une assemblée générale extraordinaire dématérialisée pour les chasseurs du département. Une assemblée générale organisée pour répondre à la situation financière délicate de la Fédération de Chasse, en raison du financement des dégâts causés au gros gibier. La fédération a d’ailleurs été reçue par le préfet du Gers Laurent Carrié récemment, pour évoquer cette « situation délicate ».

« La Fédération départementale des chasseurs du Gers a été reçue par le préfet du Gers et ses services. Cet échange sincère et direct a été l’occasion pour la Fédération d’attirer l’attention de son instance de tutelle sur sa situation financière délicate actuelle et de venir en ce qui concerne le financement des dégradations du gros gibier. Elle l’a informé de ses rencontres avec les territoires au cours du mois. de septembre pour trouver des solutions à ce sujet. l’exécution des missions de service public auxquelles la fédération départementale des chasseurs est appelée, l’a assuré de son soutien ».

Une réunion dont le rapport a été communiqué aux chasseurs, afin de leur rappeler les éléments de la « boîte à outils » que constituaient les activités pour faire face à la prolifération. L’utilisation de la chevrotine pour abattre le sanglier lors des chasses collectives ; chasse au sanglier, du 1er avril au 31 mai, après autorisation préfectorale délivrée au titulaire du droit de chasse ; la prolongation de la période de dissuasion du 1er mars au 31 août ; la prolongation de la période de destruction par piégeage du 1er mars au 31 août.

Une contribution demandée

Pour faire face aux sommes importantes dues en raison des dégâts causés par les sangliers, la fédération a souhaité introduire une « pénalité sanglier ». Un appel de fonds qui a mis le feu aux poudres et provoqué un bras de fer sans précédent entre la fédération et plusieurs sociétés de chasse qui se sont organisées en collectif durant l’été. D’où ces « réunions » de septembre évoquées par la fédération, qui débouchent aujourd’hui sur cette assemblée générale extraordinaire.

« Nous voterons dans un premier temps sur l’approbation des procès-verbaux des réunions des semaines précédentes. Et deuxièmement sur une contribution pour remplacer le malus qui a été annulé cet été. Ce sont les deux seuls points de cette assemblée », indique le président de la fédération de chasse Serge Castéran. « Nous allons solliciter une contribution de 78 000 euros pour combler le déficit de la fédération », précise encore le président.

Contacté, Yoann Brandao, chasseur originaire de Preignan et devenu porte-parole du collectif lors de la grogne des chasseurs, est loin d’être enchanté par la perspective d’une contribution financière. « Ils veulent nous faire payer à nouveau, pour remplacer cette pénalité que nous avons refusée. Le sanglier est un problème d’intérêt général, pas un problème de chasseurs. Et il faut payer pour réduire la population de sangliers, alors que nous faisons un travail d’intérêt général… Beaucoup d’entreprises de chasse en ont marre et vont arrêter la chasse au sanglier», affirme le chasseur.

Démission du vice-président

Lors de cet été tumultueux pour les chasseurs gersois, le vice-président de la fédération René Carpentier a démissionné début juillet. Contacté, celui qui est également maire de Larroque-Engalin a précisé que cette décision n’a rien à voir avec la période de crise que traverse la fédération.

« Je suis maire de ma ville, et avec ce rôle au bureau de la fédération, cela me faisait trop de travail. Ces problèmes de dégâts causés par les sangliers, que toute la connaît, demandent beaucoup d’énergie. À mon âge (73 ans, NDLR), j’ai atteint la limite du supportable avec toutes mes activités, ce n’était plus raisonnable», raconte René Carpentier.

 
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