Ce sont eux qui, au moment du mariage, ont osé se lever et dire « non ». Alors que les conseils municipaux de Saint-Denis et de Pierrefitte-sur-Seine actaient, au soir du 30 mai, la fusion entre leurs deux villes, plusieurs élus faisaient partie de la majorité de Michel Fourcade, le maire (PS) de Pierrefitte. ont exprimé leur désaccord.
Et la sanction n’a pas tardé à tomber : Vanina Noël, députée à la démocratie locale et aux droits des femmes, et Téti-Shéri Diop, conseillère municipale chargée de l’enseignement secondaire – qui s’étaient abstenues – ont été destituées. leurs délégations en début de semaine.
Dominique Carré, élu (EELV) de Pierrefitte qui a voté contre, a perdu son rôle de conseiller en charge de l’Ecomobilité sur le territoire de Plaine Commune. Le président (PS) de la communauté, Mathieu Hanotin, a directement appelé l’élu (que nous n’avons pas pu joindre) pour le prévenir.
« Il était déçu, mais il a compris », assure Mathieu Hanotin, également maire de Saint-Denis. Le territoire ne peut être déconnecté de la situation politique des communes. Nous sommes majoritaires ou nous ne le sommes pas. Le retrait des délégations est une reconnaissance. »
La décision a tout de même fait réagir l’opposition à Pierrefitte, qui avait réclamé un scrutin secret lors du conseil municipal du 30 mai. « C’est la preuve, contrairement à ce qu’avaient annoncé les maires, que les élus n’étaient pas libres de voter ce soir-là. dans leur âme et leur conscience », observe Farid Aïd, conseiller municipal PCF. Tous les élus devaient voter la fusion, comme un seul homme… »
