Plusieurs sujets importants étaient à l’ordre du jour du conseil intercommunal des Pyrénées Audoises ce jeudi 7 novembre. Mais suite aux départs progressifs d’élus, deux d’entre eux ont dû être déplacés au prochain conseil.
Jeudi 7 novembre, vers 20 heures, le bureau de la communauté de communes des Pyrénées Audoises a été contraint de mettre fin au conseil communautaire sans avoir pu aborder l’ensemble des 18 sujets et deux questions supplémentaires à l’ordre du jour. En effet : si le quorum était juste mais suffisant pour démarrer la séance, les départs successifs des élus ont réduit le nombre de participants, empêchant le bon déroulement des votes.
Plusieurs d’entre eux n’ont pas caché leur mécontentement. “C’est inacceptable.” “En tant qu’élus, nous avons une certaine responsabilité”. L’un d’eux s’en est notamment pris aux élus de la commune de Quillan :“Nous avions deux sujets les concernant à l’ordre du jour et sur les 11 inscrits par Quillan un seul y est”.
Toutefois, les sujets les plus brûlants ont pu être votés, après la présentation aux élus du centre d’accueil parents-enfants (Laep) et du laboratoire rural.
Adhésion à l’abattoir de l’Aude
Comme l’intercommunalité de Limouxin quelques semaines plus tôt, les élus des Pyrénées Audoises devaient se prononcer sur leur adhésion à la SCIC de l’abattoir départemental de l’Aude. Malgré l’investissement historique de cette intercommunalité depuis le début du projet, le sujet a suscité de longs débats.
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Certains ont émis des réserves sur le modèle d’une double SCIC et entité syndicale mixte. Déjà utilisé depuis plusieurs années, certains y voient un risque de « répéter les erreurs précédentes ». D’autres s’interrogent sur « la manière dont ces deux autorités s’accorderont dans la prise de décision ». « Je vous rappelle surtout que d’après les différentes études qui ont été réalisées pour sauver cet abattoir, il y a un réel besoin de gestion, dont vous ne parlez absolument pas »a noté Jean-Marc Muratorio, élu à la commune de Mérial.
Le président de l’intercommunalité, Francis Savy, quelque peu agacé par ces réactions, a rappelé que « tout ne pouvait pas être fait en même temps »et que le maintien d’un syndicat mixte “a permis au Département de venir”ce qui lui est impossible à la SCIC faute de compétence financière.
Avec deux abstentions, les élus présents ont néanmoins voté l’acquisition de 2 000 actions au coût unitaire de 10 euros, soit 20 000 euros.
Travaux à la crèche de Quillan
Dans le cadre de l’entente qui les lie, l’intercommunalité a permis au Département de réaliser quelques économies. En effet, à force de discussions, la Caisse d’allocations familiales (Caf) a augmenté de 10 points sa participation au financement de la crèche de Quillan.
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Estimée à 180 500 euros HT, la rénovation du bâtiment vise, à terme, la mise aux normes de l’espace de préparation des repas, l’aménagement des espaces dédiés au personnel, ainsi que la rénovation de la buanderie et du hall. .
La participation de la Caf passe donc de 50 à 60 %, soit de 90 000 à 108 300 euros, permettant de réduire la part du Département de 22 % (39 400 euros) à 12 % (21 100 euros).
2 000 euros pour l’école de musique
Malgré un retard dans le dépôt de son dossier, l’intercommunalité a accordé à l’école de musique de Quillan une subvention de 2 000 euros. Un vote tranché à l’unanimité mais qui a tout de même suscité quelques commentaires.
Le maire de Tréziers, Jean-Christophe Gauvrit, a notamment déploré à plusieurs reprises que cette demande soit formulée “hors du temps”malgré les explications de Francis Savy qui avance « un contexte particulier » pour justifier cette exonération. “Il ne faut pas que toutes les associations fassent de même” a toutefois prévenu le maire de Tréziers.
« Je pense qu’il serait surtout important de demander à toutes les communes des Pyrénées Audoises de participer au financement de cette école.a relevé David Fernandez, élu de la commune de Campagne-sur-Aude. C’est l’une des institutions qui profite à tous les enfants.
Beaucoup étaient d’accord avec lui, dont Jean-Marc Muratorio. « A cet égard, cette école doit participer à faire vivre nos villages et notre patrimoine avec des concerts gratuits pour les communautés, en juste contrepartie »a souligné l’élu de la commune de Mérial.