Quelles sont les meilleures expositions en novembre ?

© George Peter – Ellen von Unwerth – Tina Barney

A l’occasion de Paris Photo 2024le Faites-le équipe vous propose son liste de niveaux des meilleures expositions photos à aller voir Paris. Les grands hôtels comme le Park Hyatt Paris-Vendôme qui expose Ellen von Unwerth au Fondation Henri Cartier Bresson en passant par des galeries comme la Jeu de paume ou même le Galerie du moment au coeur de Marais : vous serez servi.

L’exposition à Park Hyatt Paris-Vendôme retrace l’histoire de la photographie de mode féminine, à travers le travail deEllen von Unwerth. Ancienne mannequin des années 70, l’Allemande a peaufiné sa vision artistique en observant le regard masculin qui sexualisait souvent les top models, dont elle-même. En passant derrière l’objectif, elle a voulu transformer la photographie de mode en célébrant une esthétique érotique et subversivemais libéré des attentes masculines. Ellen von Unwerth donne un énorme majeur à regard masculin : sa démarche valorise les femmes, les rendant actrices de leur image, tout en renouvelant les codes de la photographie de mode.

Les quelques œuvres exposées dans le palais représentent des icônes que vous reconnaîtrez à 100 %. Drew Barrymore hilarant, Naomi Campbell rebelle, Christy Turlington et Linda Évangéliste en promenade, et Claudia Schiffer à ses débuts pour Deviner :ces fille patron des dernières décennies ornent les murs de Café Jeanne. Le photographe a également collaboré avec le maître barman du lieu pour élaborer un cocktail épicéà savourer en contemplant ses œuvres. Une expérience à ne pas manquer !

Ellen Von Unwerth au Park Hyatt Paris-Vendôme5 rue de la Paix, Paris 2nd, until December 1, 2024. Free entry.

© Ellen von Unwerth – Park Hyatt Paris-Vendôme

La plus cool de la vieille école

En 2004, l’ouverture d’une galerie sans exposition prévue amène sa fondatrice à explorer les archives photographiques de son père, François Gragnonphotographe à Paris-Match. La galerie du moment est né. Julia Gragnon découvert dans les archives de Paris-Match un trésor d’images, mettant en valeur en premier lieu le travail de son père. Puis, grâce à de nouvelles rencontres et amitiés artistiques, la galerie devient un espace d’exposition pour d’autres grands photographes comme Lucien Clergue, Paolo Pellegrin et Bruce Weber. Le Galerie du moment fête ses 20 ans jusqu’au 12 janvier 2025, et propose pour l’occasion une superbe exposition de ses plus belles photographies.

Vous y reconnaîtrez sans doute de nombreuses icônes : Kate Moss dans un champ, Madone allongé lascivement sur un canapé, un Jane Birkin cheveux ébouriffés, Linda Évangéliste dans ses premières années… Les photos dans noir et blanc donnent une ambiance très nostalgique à cette exposition à ne pas manquer. Niché au coeur de Maraisla galerie et ses deux étages sont un véritable petit voyage à travers les époques dans le monde de la musique, du mannequinat ou du cinéma. Coup de coeur pour le petit pièce au sous-soloù le murs en pierre et le plafond voûté donnent un charme irrésistible à la pièce couverte de photographies. On y resterait volontiers des heures !

20 AN ! a La galerie du moment46 rue de Poitou, Paris 3e, jusqu’au 12 janvier 2025. Entrée gratuite.

© Georges Pierre – Lucienne Bloch

Le Fondation d’Entreprise Hermès a imaginé un système de résidences croisées entre la et les Etats-Unis pour encourager la production de nouvelles séries. Raymond Meekslauréat de leur programme, a pu effectuer une résidence artistique en France en 2022. Durant ce séjour, il a exploré la région de Calais et le Pays Basqueen se concentrant particulièrement sur les voyages des réfugiés qui tentent de franchir les frontières de ces régions historiques. Dans sa série photographique intitulée Les Habitants exposé à la Fondation Henri Cartier Bressonil capture des paysages et des objets du quotidien abandonnés par les migrants – chaussures, couvertures, vestes – dans des lieux souvent inhospitaliers et temporaires : fossés, bords d’autoroutes et friches. Un vrai aperçu dans la vie de ces gens que l’on ne voit souvent que du coin de l’œil…

Ce travail, qui se concentre sur traces laissés par les migrants plutôt que leurs visages, témoigne de la précarité de leurs déplacements dans des lieux transitoires. La série de photographies propose de nombreux clichés en noir et blanc mais aussi dans couleurs. Meeks poursuit ainsi sa réflexion artistique sur la manière dont les individus occupent le monde, la manière dont ils en sont les habitants (Habitants) et les liens invisibles qui les relient.

Les Habitants, Fondation Henri-Cartier Bresson79 rue des Archives, Paris 3e, jusqu’au 5 janvier 2025. À partir de 10 €.

© Raymond Meeks – Architecture Lobjoy-Bouvier-Boisseau

L’artiste français Mame Diarra Niang explorez le «corps noir» dans sa nouvelle série de photos exposées au Fondation Henri Cartier Bressoncherchant à le libérer des représentations et stéréotypes occidentaux qui l’ont trop longtemps figé. Plutôt que de le définir ou de le dire, elle tente de «désidentifier“et créer”non-portraits» – des images abstraites qui font référence à l’essence même du corps – en le dépouillant de ses éléments trop déterminants. Elle remet en question son identifier en tant que femme noire comme un flux en constante évolution, composé d’expériences furtives, de souvenirs mais aussi d’oublis. C’est d’ailleurs ce qui inspire le nom de cette exposition : N’oubliez pas d’oublier.

Ce projet de série photographique, initié pendant le confinement, la voit rephotographier des écrans et exploiter les défauts visuels photographie (comme le flou et les distorsions). Mame Diarra Niang veut produire des images énigmatiques : inspirées par colle le Rorschach (les taches d’encre sur un papier que les psychologues font interpréter au patient), elle utilise ces imperfections offrir des surfaces de projection, invitant le spectateur à réfléchir sur les aspects inconscient de l’identité, plutôt que ce qui est apparent et évident. Une exposition avec des œuvres inattendues et surprenantes !

N’oubliez pas d’oublier. au Fondation Henri-Cartier Bresson79 rue des Archives, Paris 3e, jusqu’au 5 janvier 2025. À partir de 10 €.

© Mame-Diarra Niang – Henri Cartier Bresson Foundation

Le plus fou

L’exposition consacrée à Tina Barney au Jeu de paume est la plus grande rétrospective européenne de l’artiste à ce jour, couvrant 40 ans de sa carrière. Photographe né en 1945, Barney a commencé à la photographier les proches dans les années 1970, en explorant dynamique familiale et surtout intergénérationnel dans scènes domestiques soigneusement mis en scène. Ses portraits grand format, inspirés par leur composition et leurs dimensions par la peinture classique, révèlent moments intimes entre les sujets, comme les scènes de cuisine ou de déjeuner, ou encore les promenades en grand nombre. On a presque l’impression de faire partie de la famille ! Tina Barney fait de son art un véritable chemin de réflexion sur sa propre identité : “La seule façon de se remettre en question ou de remettre en question l’histoire de sa vie est à travers la photographie.”

Elle a également photographié célébrités pour la presse et les marques luxueuxmontrant la même sensibilité et la même complexité que dans son travail personnel. L’exposition présente 55 tirages comprenant des œuvres personnelles et commandées, y compris des portraits de personnages connus sous le nom de Julianne Moore. Quelques, ultra-coloré et suralimentées, sont un véritable voyage dans les années 1970 et 1970. On adore cette exposition qui en devient presque une décor de cinéma !

Liens familiaux, Jeu de Paume Paris1 place de la Concorde, Paris 8e, jusqu’au 19 janvier 2025. À partir de 12 €.

© Tina Barney – Jeu de Paume – Nicolas Krief

 
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