Festivités de la F1 entourées du grand chantier du centre-ville

À Montréal, le journaliste Louis-Philippe Messier voyage surtout en fuite, son bureau dans son sac à dos, à la recherche de sujets et de gens fascinants. Il s’adresse à tout le monde et s’intéresse à tous les horizons dans cette chronique urbaine.

Sur la rue Sainte-Catherine, vidé par les travaux, les commissaires de chantier font office d’agents d’information pour les touristes du Grand Prix perdus dans le labyrinthe de clôtures qui se rendent, entre autres, aux festivités du centre-ville.

“Ou est le métro?” Où se trouve la rue Crescent ? Comment entrer dans la ville souterraine ? Je passe plus de temps à aider les touristes à se retrouver qu’à faire le reste de mon travail ! » s’exclame en riant un signaleur que j’approche sur un passage au milieu de la rue Sainte-Catherine.

Pendant qu’une excavatrice ou une bétonnière traverse pour accéder à une autre partie du chantier, les clôtures sont pivotées pour contenir le flux humain ou nous intervenons en écartant les bras.

” Il y a beaucoup de gens ! Il y a des machines ! Pas besoin de salle de sport, je cours partout ! » me crie un signaleur au coin de Peel (où l’habituel festival Formula Peel n’a pas lieu cette année en raison du chantier).

L’ouvrier doit crier pour se faire entendre malgré le vacarme.

Un signaleur arrête la circulation des piétons pour laisser passer un camion.

Louis-Philippe Messier

Dans ce dédale de clôtures, il y a des mendiants ici et là. Pour eux, cela ne semble pas être une bénédiction.

«Beaucoup de voyageurs de F1 n’ont même pas d’argent canadien sur eux et paient absolument tout par carte», déplore Kenny, 42 ans, qui récupère l’argent dans un gobelet Tim Horton.

Difficile de mendier auprès des touristes qui souvent n’ont pas de monnaie sur eux et paient tout par carte.

Louis-Philippe Messier

Située un peu en dehors du chantier, la rue Crescent ressemble presque à une oasis.

« C’est notre ville préférée pour les Grands Prix car c’est la seule à proposer des événements publics gratuits comme ici. Quand vous allez à la course de Londres, la City ne fait rien de spécial », s’enthousiasme Greg Hunter, de Toronto, qui a participé à des Grands Prix dans 14 pays.

« À Monaco, il y a des festivités de rue comme à Montréal, mais là-bas c’est complètement hors de prix ! » ajoute sa femme Shelley.


Greg et Shelley Hunter me disent que Montréal est la seule ville qui fait la fête lors du Grand Prix.

Louis-Philippe Messier

« J’ai conduit depuis chez moi en Floride jusqu’ici et c’est le Grand Prix le plus abordable… Je ne vais même pas à Las Vegas parce que c’est trop cher », explique Kim Reimer.

Cet habitué du Grand Prix de Montréal depuis 2007 est probablement plus photographié que n’importe quelle star de la F1 en raison de ses chapeaux en forme de voiture de course Ferrari qu’il fabrique lui-même et qu’il change chaque année.


croissant

J’ai discuté avec le sympathique et ultra-photographié Kim Reimer qui se promène partout avec sa casquette de Formule 1.

Louis-Philippe Messier

Le croissant est exporté

Vétéran de l’organisation d’événements sur Crescent Street, Jean-Paul Mouradian, supervisera la création en 2025 d’un festival suivant la même formule à… Miami !

« Les Montréalais sont habitués aux festivités populaires gratuites sur Crescent et ne savent pas que c’est original. Et pour moi, ma mission sera d’exporter ce concept montréalais vers de nouvelles villes de F1 où il est encore inexistant », précise M. Mouradian.

«Ça va bien pour nous et le tronçon habituel sur Crescent ne suffit plus: nous allons prolonger la croix en ajoutant d’autres tronçons sur de Maisonneuve», me dit Rob Segal, président de l’agence Feldman.

En plus des festivités gratuites sur Crescent, MM. Feldman et Mouradian organisent une soirée privée pour 3 000 personnes à la gare Windsor, la soirée Maxim Grand Prix, qui s’inspire des soirées mondaines à l’américaine du Super Bowl avec tapis rouges et stars. .


croissant

Rob Segal, que j’ai rencontré mercredi lors du street edit, souhaite étendre le festival à Montréal et exporter son concept dans d’autres villes de F1.

Louis-Philippe Messier

 
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