Nous sommes le 8 novembre, début de la 42e édition du Salon du livre de Brive en Corrèze. Tradition respectée, de nombreux écrivains et éditeurs sont arrivés en train dans la ville animée pour le grand rendez-vous littéraire annuel.
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« La foire commence ici, quand tout le monde est dans le train. Et l’ambiance dans le train dit l’ambiance qu’il y aura à la foire », confie tôt le matin, François David, commissaire du Salon du livre de Brive.
Il est huit heures précises du matin à la gare d’Austerlitz, une centaine d’écrivains se pressent sur le quai. Direction Brive-la-Gaillarde.
Depuis 1985, c’est une tradition. Le train des auteurs transporte la crème de la littérature jusqu’à la fête du livre de la capitale corrézienne. Un train transformé en restaurant gastronomique. Un défi pour l’équipe de cuisine.
“Une voiture doit faire trente mètres de long, donc le dernier client est à plus de 300 mètres, donc il ne faut rien oublier !expliquer, avec le sourire, Pierre Barbarin, chef du service restauration de la ville de Brive. C’est très original, et très atypique et très prenant aussi, mais une fois terminé, nous sommes très heureux de l’avoir réalisé »rassure le restaurateur.
Au menu du jour, foie gras, magret de canard, ravioles de ris de veau et cèpes… le tout accompagné d’un peu de vin de Corrèze.
La bonne humeur est là, et les blagues fusent : «A consommer avec modération ! Jamais plus de deux litres par jour ! Jamais !, ddisent en riant deux écrivains dont les noms resteront muets. Lorsque l’un d’eux précise : pas plus de deux litres…Au déjeuner ! »
Autrefois surnommé le train du cholestérol pour les quelques abus, le côté gargantuesque n’est plus tout à fait ce qu’il était il y a vingt ans. Comme peut en témoigner un habitué : «Nous n’avions pas encore quitté Paris intramuros, et il y avait déjà du vin, de la terrine, du foie gras, ce qui a rendu notre arrivée à Brive un peu bancale, un peu bancale ! C’est aussi ce qui rendait la chose amusante. Après c’est parfait, c’est très bien comme ça !”, conclut, un brin philosophique, l’écrivain Philippe Jaenada.
Le ventre plein, les passagers profitent du voyage. Un voyage presque idéal.
“Le train est un endroit où on lit beaucoup, et donc si en plus, on mange, on boit, on est entre amis, c’est une façon de se rappeler que la littérature est avant tout un plaisir. !’insiste le romancier Frédéric Beigbeder.
Après 5h30 de trajet dans ce train un peu insolite, les auteurs et éditeurs arrivent enfin en gare de Brive prêts à affronter trois jours de signature.