expédition punitive contre des jeunes qui jouaient au football dans un parking

expédition punitive contre des jeunes qui jouaient au football dans un parking
expédition punitive contre des jeunes qui jouaient au football dans un parking

Par

Julie Eslan

Publié le

6 juin 2024 à 19h35

Ce jeudi 6 juin 2024, cinq personnes ont été présentées devant le tribunal judiciaire de Versailles (Yvelines) pour des faits de violences en réunion avec armes commis le 6 avril sur le parking d’une station-service Esso au Pecq,

Ce jour-là, une quinzaine de personnes armé de battes de baseball, des barres de fer, voire des crics, ont attaqué un groupe de onze jeunes (dont de nombreux mineurs) qui jouaient au football en pleine nuit.

“Ils étaient tous armés”

Vers 1 heure du matin, deux groupes distincts arrivent et encerclent les joueurs. Les attaquants sont encapuchonné pour la majorité. Certains sont à pied, d’autres en voiture. Selon les victimes, presque tous les assaillants étaient armés.

« Ils ont été poursuivis pendant une longue période depuis que les victimes ont fui vers Marly-le-Roi. »

Le président du tribunal

En vain. Des coups seront portés et deux des onze victimes seront blessées. L’un s’est vu prescrire une ITT de quatre jours, l’autre deux jours.

« Ici, vous êtes chez vous »

Les cinq prévenus, âgés 18 à 31 ans, ont été très vite arrêtés. Tous ont reconnu leur présence sur les lieux, mais la plupart ont contesté les actes de violence qui leur sont reprochés.

Les déclarations des victimes, corroborées par Images de vidéosurveillance, ne laissent cependant aucun doute. « Deux voitures et un scooter sont arrivés », raconte l’un d’eux. C’étaient des gens du quartier.

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« Ils nous ont insultés et ont dit : ‘Votre place est ici.’ »

Une victime

Une rivalité entre quartiers ?

La raison pour cela expédition est-ce une rivalité de quartier ? C’est la question qui reste sans réponse devant les tribunaux. Les prévenus ne veulent pas en entendre parler.

Trois des accusés se trouvaient ensemble dans une voiture. Ils affirment avoir agi pour empêcher un combat potentiel. « On revenait de l’épicerie et on a vu dix jeunes s’enfuir », jure l’un d’eux.

« On s’est retourné, on a cru qu’il y avait des règlements de compte car il y en a souvent dans le coin. »

L’un des prévenus

Si l’un d’eux attrapait un cric, c’était, selon lui, « dissuader » ces jeunes. Un autre a expliqué au tribunal qu’il était intervenu parce que ces jeunes étaient « trop bruyants devant chez lui » et risquaient de « réveiller nos mères ».

Une batte de baseball trouvée “dans un buisson”

Un autre prévenu confie qu’il était chez lui et qu’il entendu un bruit dehors. Il est sorti et a rejoint la foule. Il admet avoir poursuivit les jeunes gens, mais ne reconnut aucun coup.

Un seul a finalement admis son responsabilité. «Je rentrais chez moi et j’ai entendu du bruit dans le parking», avoue-t-il. J’y suis allé la première fois et je leur ai dit de partir. »

« Je suis rentré, avec une batte, ils étaient toujours là. J’ai dépassé le groupe en courant et j’ai reçu un coup de poing, alors j’ai balancé la batte. »

L’un des prévenus

Lorsque le président lui a demandé où il avait trouvé cette arme, il a répondu : « Dans un buisson. » Tous les protagonistes affirment s’être retrouvés au même endroit et au même moment en pure coïncidence.

Quatre des cinq prévenus ont déjà eu des démêlés avec la justice

Sur les cinq accusés, un seul a un casier vierge. L’un de ses acolytes a été condamné en 2022 aux travaux d’intérêt général pour violences aggravées. Un deuxième traîne derrière lui des affaires de drogue et de vol. Les deux derniers affichent respectivement sept et quatorze mentionsdont certains pour violences.

” Je suis désespéré, Je suis désillusionné. » C’est ainsi que le procureur de la République débute ses réquisitions. « Alors bien sûr, je ne veux pas que des jeunes jouent au football devant chez moi à 1 heure du matin, mais n’y a-t-il pas d’autres moyens d’empêcher cela ? “, elle demande.

« Rien ne prouve que les auteurs soient ceux qui sont dans la boîte »

Pour elle, cela ne fait aucun doute : ce l’opération a été coordonnée et la violence est plus que prouvée. Elle réclamera rapidement des peines allant de huit mois avec simple sursis à dix mois de prison.

Les avocats des prévenus plaideront la détend. « C’est simple, dans ce cas, absolument rien n’est prouvé, ils se disputent. Il y a eu des blessés, mais rien ne prouve que les auteurs soient ceux qui se trouvent aujourd’hui dans la boîte. »

De 8 mois avec sursis à 10 mois de prison

Après de longues minutes de délibération, le tribunal condamnera trois des prévenus à 8 mois avec sursis peine simple assortie d’une interdiction de contact avec les victimes et les coaccusés pendant trois ans.

Les deux accusés ayant le dossier le plus complet ont reçu une peine peine de prison de 8 et 10 mois… adaptable (à domicile sous le régime du bracelet électronique ou en semi-liberté).

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