Le niveau de risque lié à la grippe aviaire en France métropolitaine sera relevé samedi de « modéré » à « élevé », le niveau le plus élevé qui entraîne notamment le confinement des volailles, selon un arrêté du 31 octobre. publié ce vendredi au Journal officiel.
Selon le texte, la décision a été prise « compte tenu de la dynamique forte et persistante de l’infection dans les couloirs de migration et de la propagation du virus par ces oiseaux migrateurs transitant par le territoire métropolitain ». Que « vise à renforcer les mesures de surveillance et de prévention », continue-t-il.
“Incompréhensible”
Deux syndicats minoritaires, la Confédération paysanne et la Modef, ont réagi ce vendredi par un communiqué commun, dénonçant “l’obligation de confiner toutes les volailles”, selon eux “incompréhensible”. « Les mêmes règles s’appliquent chaque hiver depuis plusieurs années, sans avoir prouvé leur efficacité. Comment pouvons-nous encore être enfermés dans ce déni de réalité ? ont-ils ajouté.
Ce jeudi, un nouveau cas de grippe aviaire a été identifié dans les Landes. Selon le bulletin hebdomadaire diffusé par le Ministère de l’Agriculture le 5 novembre deux exploitations agricoles étaient concernées dans le Morbihan. En France, au total, « six foyers chez les volailles, deux foyers chez les oiseaux captifs et dix cas sauvages » ont été recensés depuis le début de la saison. En Europe, le virus de la grippe aviaire a été détecté dans 24 pays et le nombre de foyers augmente, notamment en Hongrie, selon le dernier bulletin hebdomadaire de la plateforme française d’épidémiosurveillance sanitaire.
En cas de risque « élevé », les volailles sont notamment « mises à l’abri et leur alimentation et leur abreuvement sont protégés » dans les élevages de plus de 50 oiseaux. Les volailles et les oiseaux sont « confinés ou protégés par des filets » dans les plus petits. Depuis l’automne 2023, vaccination dans les élevages de plus de 250 canards (hors canards reproducteurs) d’ici fin 2023. Les professionnels attendent de l’Etat qu’il maintienne sa participation – pour l’instant majoritaire – au financement de la vaccination.
La saison dernière, la France était placée en risque « élevé » à partir du 5 décembre au 18 mars.