environ 200 personnes se sont rassemblées contre un projet de ligne à très haute tension

environ 200 personnes se sont rassemblées contre un projet de ligne à très haute tension
environ 200 personnes se sont rassemblées contre un projet de ligne à très haute tension

La contestation n’est pas revenue dans le Gard, quelques jours avant l’annonce du tracé retenu pour une ligne aérienne à très haute tension contestée. Environ 200 personnes ont manifesté mercredi soir à Beaucaire contre ce projet destiné, selon ses promoteurs, à décarboner la zone industrialo-portuaire de Fos-sur-Mer, mais qui menace de défigurer les paysages du sud de la France, selon les opposants. .

Prévue pour voir le jour en 2028, cette ligne à très haute tension (THT) sera longue de 65 km pour relier les postes électriques de Jonquières-Saint-Vincent, dans le Gard, à Fos-sur-Mer, dans les Bouches-du- Rhône, via des territoires situés à proximité du Rhône, en Camargue et en Provence.

“C’est comme si le ciel vous tombait sur la tête, alors vous vous demandez ce que vous avez fait de mal”, a réagi Pierre Collard, propriétaire d’un domaine viticole à Beaucaire. Depuis un plateau d’où l’on aperçoit son domaine, le paysage s’étend du Mont Ventoux à la Camargue. Dans le cas d’une ligne EHT, des pylônes de 50 à 60 mètres de haut seraient installés dans ces zones.

Cyril Mares, président de l’AOC (Appellation d’Origine Contrôlée) des vignerons des Costières de Nîmes, en déplore les conséquences « pour l’œnotourisme que nous essayons de développer ». « En tant que vigneron nous sommes là pour transmettre un terroir et si le territoire est défiguré nous n’avons plus rien à transmettre. »

« De vraies solutions alternatives »

Le maître d’œuvre Réseau de transport d’électricité (RTE) a mené une « concertation préalable » de février à début avril, présentant « deux zones d’impact », soit les tracés possibles de ce projet estimé à 300 millions d’euros. Fin avril, plus de 300 personnes avaient déjà participé à un rassemblement à Beaucaire, fustigeant une « parodie de consultation », derrière des banderoles affichant le slogan « Décarboner oui, poubelle non ! « . Le tracé retenu sera présenté aux acteurs locaux par RTE le 11 juin puis rendu public le 28 juin.

Parmi les sites français les plus émetteurs de CO2, l’un des gaz responsables du réchauffement climatique, la zone industrialo-portuaire de Fos, près de Marseille, a été désignée début 2023 par le gouvernement pour devenir l’une des premières « zones industrielles bas carbone » en le pays. RTE défend ainsi un projet « essentiel pour permettre la transition énergétique du territoire ».

Mais pour Jean-Luc Moya, de France Nature Environnement, “il existe de vraies solutions alternatives, mais elles ne sont pas analysées, elles ont été écartées”. Parmi les propositions, celle d’enterrer la ligne en totalité ou partiellement ou de la faire passer par le Rhône.

L’option de la mise en décharge a été écartée mi-mai par le préfet de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, Christophe Mirmand, partisan du projet, qui a estimé « l’empreinte foncière » de cette alternative à « 250 ha ». “Cette solution serait plus dommageable pour l’environnement que la compagnie aérienne”, a-t-il assuré à La Tribune, défendant plus largement un travail “indispensable pour tenir nos engagements en matière de réduction des gaz à effet de serre et de sécurisation de ‘l’approvisionnement électrique de cette région'”.

Vingt-quatre associations locales qui ont monté le collectif « Stop THT 1330 » publieront ce week-end une tribune signée par une partie du monde culturel arlésien dont Françoise Nyssen, ancienne ministre de la Culture et figure des éditions Actes Sud. Une pétition en ligne contre le projet a également récolté 26 000 signatures. Une nouvelle manifestation contre la ligne est prévue le 19 juin.

 
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