Depuis la mi-octobre, la Haute-Marne est régulièrement survolée par des formations de grues cendrées, présentes au lac du Der depuis le début de la saison migratoire. Un pic a été observé dimanche 3 novembre, avec environ 110 individus au-dessus du village de Chatonrupt.
Les vols de grues cendrées qui apparaissent dans le ciel de Haute-Marne viennent souvent du nord-est et se dirigent vers l’ouest et le Lac du Der. Plus au sud du lac, les formations de ces échassiers migrateurs se déplacent vers leurs lieux d’hivernage, au sud de l’Europe, via les côtes atlantiques ou méditerranéennes.
De grands groupes de grues passent à une bonne centaine de mètres de hauteur, tandis que des groupes plus petits survolent des maisons à quelques dizaines de mètres, voire moins. De plus, certains individus voyagent en pleine nuit et ne sont détectables que par leurs cris caractéristiques.
Dans le Vallage, par exemple, une vingtaine de grues ont survolé Chatonrupt mercredi 16 octobre ; puis vers 90 mardi 22 octobre. Si une trentaine est apparue dimanche 27 octobre, un groupe bien plus important a été aperçu simultanément au-dessus du village voisin de Curel.
Depuis plusieurs jours, plus de 40 000 oiseaux sont présents en permanence au Lac du Der, les départs étant compensés par les arrivées. Au total, on estime que plus de 300 000 grues cendrées ont transité par la France depuis le début de la migration.
Dimanche 3 novembre, plus de 43 000 grues ont été dénombrées au Lac du Der. Trois formations successives de grues cendrées se sont succédées au-dessus de Chatonrupt pour un total d’environ 110 spécimens. A noter que la plupart de ces vols diurnes s’effectuent à midi, par temps ensoleillé. Dans ces conditions idéales, les grues profitent des remontées thermiques générées par le réchauffement du sol afin de prendre de l’altitude sans trop d’effort.
En revanche, le mercredi 6 novembre, dans l’après-midi, le temps étant gêné par le brouillard et les nuages bas, seules une vingtaine de grues ont survolé les maisons du village. Enfin, ces oiseaux en quête de nourriture se posent sur les plateaux agricoles qui dominent la superficie des deux villages associés.
Cependant, les grues étant très timides, elles restent difficiles à approcher. Ceux recensés à Chatonrupt sont signalés à la Ligue de Protection des Oiseaux (LPO) via l’Observatoire des Oiseaux du Jardin (LPO et Muséum d’Histoire Naturelle).
N’oubliez pas que vous pouvez suivre la migration des grues cendrées au Lac du Der, presque en direct, sur le site de la LPO Champagne-Ardenne.
De notre correspondant
Patrick Quercy