Le sélectionneur du XV de France Fabien Galthié était l’invité du Stade 2 ce dimanche soir. Il a fait le point sur la tournée automnale des Bleus, vainqueurs à trois reprises en autant de matches.
Il s’agissait de sa première et dernière intervention au sujet de la tournée d’automne 2024. Fabien Galthié était ce dimanche soir l’invité de l’émission Stade 2 pour faire le point sur les trois matches disputés par les Bleus en novembre. Avec trois succès contre le Japon, l’Argentine et surtout la Nouvelle-Zélande, le bilan était forcément très positif pour le sélectionneur. Ce dernier a d’abord été interrogé sur le succès de prestige face aux All Blacks. “La victoire s’est construite dans un match très difficileil se souvenait. Des trois équipes des All Blacks que j’ai affrontées avec l’équipe de France, c’était sûrement la plus forte, la plus équilibrée. Celui qui nous a posé le plus de problèmes. Le défi était grand.
Puis, lors de l’émission, il a commenté les performances des frères Lebrun en tennis de table, il est revenu sur la carrière de Rafael Nadal et il a dit un mot sur le Vendée Globe. Puis est venu le temps de l’interview sur la tournée d’automne et ce qui a marqué : la compétition mise en place avec des joueurs « premium » qui ont connu des déclassements : Charles Ollivon, Grégory Alldritt, Gaël Fickou ou Matthieu Jalibert. : « Ce n’est pas fini. Nous essaierons toujours de construire autour des gens. Ils sont importants pour nous, nous les soutenons, nous les aidons à grandir et nous leur faisons confiance. Nous construisons toujours autour de l’émulation. Après la Coupe du Monde, il y a eu un Tournoi qui est arrivé très vite et on a eu peu de temps pour s’adapter, donc on a fait confiance à nos « primes ». En plein Tournoi, nous avons décidé de déplacer les lignes. , ce qui nous a permis de remporter les deux derniers matchs et de décrocher la deuxième place au classement. Nous avons commencé avec une équipe très jeune en Argentine et nous avons gagné la tournée en Amérique du Sud avec tout ce qui s’est passé. il y avait beaucoup d’éléments qui nous permettaient de faire bouger les lignes.
Charles, quand je l’ai prévenu, parce que je préviens les joueurs à l’avance, il m’a dit : “Je serai là, j’arrive.”
Il a ensuite évoqué spécifiquement le cas de Charles Ollivon après avoir observé la réaction du troisième ligne après le match. « C’est avant tout aux joueurs de réagir, » a lancé l’ancien demi de mêlée. Charles, quand je l’ai prévenu, parce que je préviens les joueurs à l’avance, il m’a dit : “Je serai là, j’arrive.” Il est parti, il est revenu. Il a réalisé un bon départ contre la Nouvelle-Zélande. Charles, tu as vu son interview, c’est solide. Il était capitaine pour le premier mandat. Même lorsqu’il n’est pas là, il montre l’exemple. Et quand il est sur le terrain, il y est par le jeu. »
Puis, à la demande du sélectionneur des Bleus, une action France-Argentine a été revue : l’essai non accordé à Emilien Gailleton. « C’est un essai refusé, mais le dernier mouvement, c’est Nolann Le Garrec qui donne Marko Gazzotti, qui termine le travail avec Thomas Ramos et Emilien Gailleton. Trois jeunes joueurs de 20 ans récitent une partition à la lettre. Et derrière, c’est un test. Quand on construit, quand on sélectionne et quand on construit la sélection, c’est pour ça.il a détaillé.
Fabien Galthié a ensuite évoqué, sans le nommer, Matthieu Jalibert, remplaçant contre le Japon, réserve contre les All Blacks avant de décliner, puis sur les 42 pour le match contre les Pumas : « Rien ne nous empêche de faire bouger les lignes de l’émulation. Nous disposons d’un personnel très efficace avec de très fortes compétences. Si on décide de jouer un joueur en 10, c’est parce qu’on y réfléchit depuis très longtemps. Ce sont des réflexions faites d’avance. Si un joueur ne l’accepte pas, rien ne l’empêche de venir. Ce sont des salariés de l’équipe de France, c’est la cerise sur le gâteau. , le Graal Pour qu’ils le puissent. décidez de venir ou non.
Nous avons parfois négligé ce soutien, qui tourne autour de la question : comment revenir à la normale ?
2024, une année difficile pour les Bleus, entre performances sportives parfois ternes, soucis extra-sportifs en Argentine ou encore l’imbroglio de Matthieu Jalibert ? L’ancien entraîneur de Toulon a réfuté cette idée. « Depuis que je suis entraîneur du XV de France, il n’y a pas eu une année qui n’ait pas été compliquée, dit-il. Le Tournoi a été difficile, mais nous avons terminé deuxième. La tournée en Argentine a aussi eu un fait divers qui nous a perturbés, mais nous avons gagné. Cette tournée de novembre, nous avons pu enchaîner trois victoires sur trois matches. Nous terminons cette année avec deux défaites en onze matchs, cela fait donc plus de 80% de victoires malgré un environnement difficile, une équipe qui doute et la complexité de ce niveau.
Enfin, la dernière question portait sur Oscar Jégou et Hugo Auradoutoujours accusés de viol aggravé en Argentine alors qu’ils évoluent actuellement en Top 14 avec leurs clubs respectifs. « Nous devons déjà nous lever. Gardez le cap et soutenez tous les joueurs, qu’ils soient ceux qui devaient jouer en Uruguay ou ceux qui étaient présumés coupables. Soutenez les clubs qui ont également été touchés, ainsi que tout l’écosystème du rugby français. Nous avons préparé notre rentrée avec les institutions pour essayer de mieux préparer les joueurs au haut niveau. Les joueurs ont besoin d’être accompagnés dans la préparation d’un match mais aussi dans la récupération. Parfois, on néglige ce support, qui se retourne. autour de la question : comment revenir à la normale ? Nous nous préparons à renverser les montagnes, pour n’avoir peur de personne. Mais quand le match s’arrête, il faut s’arrêter pour revenir à la vraie vie. faisons avec les joueurs, les entraîneurs et avec le rugby français”a conclu Fabien Galthié. Rendez-vous en 2025 maintenant.