La justice ordonne l’expulsion de jeunes migrants d’une salle de spectacle parisienne

La justice ordonne l’expulsion de jeunes migrants d’une salle de spectacle parisienne
La justice ordonne l’expulsion de jeunes migrants d’une salle de spectacle parisienne

A la demande de la ville de Paris, le tribunal administratif a ordonné mercredi l’évacuation, sous 15 jours, de la Maison des Métallos, un établissement culturel occupé depuis deux mois par une centaine de jeunes migrants.

Spectacles annulés, selon la Ville

Dans une décision consultée par l’AFP, le tribunal saisi en référé a jugé que « compte tenu du soutien social dont bénéficient les occupants sans droits ni titres de la Maison des Métallos, notamment en raison de leur situation sanitaire, la mesure d’éloignement n’a pas d’impact disproportionné sur leur vie privée et familiale. .

Elle ordonne donc aux personnes nommées dans la demande et « à tous les autres occupants sans droit ni titre du domaine public de quitter l’immeuble ».

Le juge des référés a estimé que leur évacuation n’était contraire ni à la Convention européenne de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales – ces occupants se présentaient comme isolés de leurs familles – ni aux intérêts de la Convention internationale relative aux droits de l’enfant, «ni violé leur dignité humaine».

Entre 60 et 150 jeunes, selon la mairie de Paris, se présentant comme des mineurs non accompagnés (UMA), occupent ce bâtiment municipal depuis le 6 avril.

Dans sa demande, la Ville souligne que les spectacles prévus pour les mois d’avril et mai ont dû être annulés et qu’en conséquence « un préjudice financier important […]qui augmentera si la programmation dédiée aux Jeux Olympiques ne peut avoir lieu, ni la location du bâtiment à la ville de Tokyo. lors des mêmes Jeux.

« Nettoyage social »

Les associations dénoncent depuis plusieurs mois un « nettoyage social » de la région parisienne, progressivement vidée selon eux de ses populations les plus précaires vivant à la rue, en vue des Jeux olympiques (26 juillet – 11 août). Les autorités affirment de leur côté que 120 000 personnes sont hébergées chaque nuit sous l’état d’urgence en Île-de-France.

« La Maison des Métallurgistes n’est pas conçue pour servir de dortoir à un grand nombre de personnes » Et « le grand nombre de personnes hébergées est susceptible de présenter des risques pour la santé et la sécurité du bâtiment, notamment en cas d’incendie »note également le tribunal.

« On a un sentiment d’injustice, la Ville n’a pas apporté la preuve de la présence, ni de l’urgence de procéder à l’évacuation. Une seule salle était occupée et cela n’empêchait pas les artistes de se produire »a estimé Me Samy Djemaoun, avec le‘AFP.

“La Ville s’est engagée lors de l’audience publique à utiliser l’ordonnance pour négocier l’hébergement des occupants avec l’Etat, nous espérons qu’elle respectera sa parole”ajouta l’avocat.

« Notre objectif est de protéger les jeunes, l’équipe de la Maison des metallos et l’établissement » a déclaré Léa Filoche, l’adjointe à la solidarité, à l’AFP, précisant que « La seule façon de sortir de cette situation est que l’État trouve des solutions durables et dignes. »

Le département avait rejeté la reconnaissance minoritaire des occupants, qui ont fait appel de la décision devant le tribunal pour enfants. La plupart d’entre eux avaient déjà occupé un centre culturel du nord de Paris, le Centquatre, afin de demander un logement.

 
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