La mère de Santiago, arrêtée à Amsterdam après avoir retiré son bébé très prématuré le 21 octobre d’une maternité de Seine-Saint-Denis, a été remise aux autorités françaises jeudi 7 novembre, ont annoncé une Source proche du dossier et du Parquet néerlandais auprès de l’Agence France-Presse (AFP).
La jeune maman de 25 ans est arrivée à l’aéroport de Paris – Charles-de-Gaulle en milieu d’après-midi et doit être présentée à un juge d’instruction, selon la Source proche du dossier. Elle avait quitté l’aéroport d’Amsterdam Schiphol à bord d’un avion qui partait « vers 14 heures »a précisé le porte-parole du parquet néerlandais, Franklin Wattimena.
Le nourrisson a été rapatrié en France le 31 octobre par ambulance et se porte bien, selon la même Source. Très prématuré, né deux mois plus tôt, il a été transporté dans un hôpital d’Aulnay-sous-Bois, près de Paris. Le nouveau-né de 17 jours, en couveuse, avait été recueilli dans un sac de courses par ses parents réfugiés en Belgique puis aux Pays-Bas.
Après quatre jours de traque policière en Europe, la police néerlandaise a retrouvé le 25 octobre au soir les deux parents et le bébé en bonne santé dans une chambre d’hôtel à Amsterdam. Le père et la mère avaient été placés en détention provisoire aux Pays-Bas, en attendant leur transfert vers la France.
Poussé par la « peur »
L’avocat de la mère de Santiago, Romuald Sayagh, l’a décrit jeudi à l’AFP comme animé par “peur” lorsqu’un placement du bébé avait été évoqué, même si“elle avait adhéré aux soins”. Les parents ont eu un entretien avec les équipes hospitalières le jour du kidnapping.
“Elle est dans un état de stress post-traumatique car il faut savoir que les parents d’enfants prématurés traversent une période de stress post-traumatique”renforcé dans ce cas par « la menace du placement des enfants »assuré Me Sayagh. C’est selon lui que c’est “peur” OMS “a conduit ces parents à fuir”.
La jeune mère doit être déférée devant la justice pour mise en examen, avant un éventuel placement en détention provisoire. Les deux parents n’ont pas été remis en France en même temps, car la mère avait demandé une procédure accélérée, tandis que le père avait opté pour une procédure longue, pouvant prendre plusieurs mois.
L’affaire a été très médiatisée, en raison du déclenchement d’une alerte enlèvement en France et en Belgique. De nombreux policiers ont été mobilisés pour retrouver au plus vite le bébé, dont l’état nécessitait des soins constants.