Dans les beaux quartiers, le permis de construire accordé par Anne Hidalgo déclenche une guerre des supérettes

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Éditorial Paris

Publié le

5 juin 2024 à 19h32

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Résultats des courses : cour administrative d’appel La République de Paris a désavoué le Carrefour Market de la rue de Sèvres, dans le 7e arrondissement de la capitale. Le magasin souhaitait faire annuler le permis de construire accordé en novembre 2022 par la maire (PS), Anne Hidalgo, à la Banque de France pour pouvoir réhabiliter son immeuble situé à l’angle du boulevard Raspail (6e) et de la rue de Sèvres avec un en vue d’implanter un Monoprix de 1 646 m².

« Cinq concurrents » déjà présents sur la zone

Pour la société Parsèvres, qui exploite le Market Paris Sèvres, « cinq magasins concurrents » se trouvent déjà dans la zone de chalandise du projet, s’est-elle alarmée auprès du tribunal.

Mais « aucune disposition n’oblige le pétitionnaire à identifier tous les magasins concurrents » dans ce domaine, objectent d’emblée les juges dans un jugement du 4 avril 2024 qui vient d’être rendu public. Par ailleurs, cette « liste » figurait « dans le dossier complémentaire » déposé par la Banque de France à la Mairie de Paris.

Le Carrefour Market a également soutenu que « deux » magasins auraient été « omis » dans cette liste, à savoir l’ancien Franprix (aujourd’hui Monop’ Vaneau) au 105, rue de Sèvres et le Carrefour City situé au sein du centre commercial Beaupassage, au 53, rue de Grenelle (7ème).

Mais ces deux-là « figurent dans le dossier de candidature », répond le tribunal. Le magasin Picard, situé au 80 bis, rue de Sèvres, n’est « pas situé dans la zone de chalandise du projet » et les Auchan Pétons à proximité « n’existaient pas au moment du dépôt du dossier ». Le dossier déposé à la mairie était donc « complet ».

Des manquements « en termes de stationnement »

La Place de Paris Sèvres a également souligné que les besoins de « stationnement » des clients du futur Monoprix et les besoins de « livraison » n’avaient pas été « suffisamment » pris en compte par la Banque de France et la Commission nationale. développement commercial (Cnac).

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La « demande d’autorisation » et « l’analyse d’impact » démontrent cependant que « le chantier de mise en œuvre du projet vise à clientèle locale, principalement des piétons», observent les juges parisiens. S’il ne prévoit pas la création de places de stationnement, le Monoprix est « desservi par sept lignes de bus et deux lignes de métro » dont les arrêts sont « à proximité immédiate ». « Quinze terminaux de vélos en libre service » sont également « situés dans la zone de chalandise », rappelle encore le tribunal.


Par ailleurs, « le projet ne devait générer que quatre véhicules supplémentaires par heure d’ouverture et par jour » et n’a donc pas nécessité « d’étude de trafic ». UN ” Parking public Indigo » se trouve également à « 200 mètres » du magasin prévu. Les « livraisons » aux clients, estimées à « 5 000 par an », seront « effectuées essentiellement par camionnettes ou vélos cargo », et les « livraisons » sont « autorisées » le long du boulevard Raspail. Les « opérations de chargement » doivent-elles être effectuées « en dehors des heures de pointe ».

Les « livraisons destinées au magasin » auront lieu « entre 5 et 7 heures du matin » et l’espace « food court » – en lien avec les « commerces de proximité » – prévu ne générera pas de livraisons puisqu’il est « conçu pour emporter ou manger cuit ». repas sur place.

Les avantages de Monoprix

Sur le plan environnemental, au passage, on apprend que le Monoprix bénéficiera d’un « nouveau isolation thermique niveaux de ventes » et un « raccordement au réseau de froid urbain » ; il utilisera des “matériaux certifiés” et entraînera “un gain de déperdition thermique de 48,8% pour le “gros preneur” et de 60% pour les bureaux”. Le projet prévoit également « des mesures de traitement des déchets et des pollutions visuelles, lumineuses, olfactives et sonores ». Et rien n’exige « la végétalisation des façades » ou « l’installation de panneaux photovoltaïques ».

Enfin, les « magasins concurrents » n’ont pas dû être « pris en compte » par la Cnac, alors même que le secteur est marqué par « une forte densité de commerces ». Par ailleurs, « la densité commerciale dans le secteur alimentaire est plus faible dans la zone de chalandise que la moyenne des 6e et 7e arrondissements », constate le tribunal, et « la vacance commerciale » est « faible » sur la zone.

Le Carrefour Market devra donc verser 1 500 euros à la Ville de Paris et le même montant à la Banque de France pour leurs frais de justice.

/CB (PressPepper)

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