Feu vert pour la construction de Bip dans le Val-d’Oise

Feu vert pour la construction de Bip dans le Val-d’Oise
Feu vert pour la construction de Bip dans le Val-d’Oise

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Rédaction de Pontoise

Publié le

5 juin 2024 à 13h43

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Victoire du Département du Val-d’Oise et coup dur pour le les associations pour la défense des riverains : l’avenue du Parisis, (anciennement boulevard intercommunal du Parisis (Bip), tronçon Est, devrait voir le jour.

LE Conseil d’État vient de valider la déclaration d’utilité publique, précédemment annulée en 2019 et 2022.

Une décision qui penche en faveur de la réalisation de ce projet tant contesté depuis plusieurs années.

Autoroute urbaine

Le programme d’autoroute urbaine qui relie l’A15 à l’A1, dans un axe La Défense-Roissy, comporte plusieurs portions prévues.

L’une d’entre elles : de Groslay à Bonneuil-en-France, en passant par Sarcelles puis Garges-lès-Gonesse, a débuté avant d’être stoppée par un recours déposé par une association d’opposants.

Le Conseil d’État a rendu ce mardi 29 mai un arrêt relatif à cette partie est du projet, alors que le tronçon ouest Soisy-Groslay est encore en phase d’étude.

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LE projet avait été stoppée après l’émission de réserves sur le financement de Bip. C’est l’une des raisons qui ont poussé le Conseil d’État à annuler l’arrêt de la cour d’appel de Versailles.

« L’évaluation économique et sociale des conditions de financement du projet, [… ] parler Département du Val-d’Oise entièrement sur ses fonds propres […] serait de nature à régulariser les insuffisances entachant l’étude », précise l’organisme.

Désormais, le temps presse pour la communauté.

Cette mesure de régularisation doit être prise dans un délai de douze mois.

Le Conseil d’État

Après ces douze mois, « le Préfet devra alors se prononcer sur l’utilité publique du projet pour que le Conseil d’Etat puisse ensuite se prononcer sur le fond », précise le Département.

Le Conseil d’État décidera ensuite conformité de la déclaration d’utilité publique (Dup).

LE travaux vous pourrez alors démarrer sans problème.

« Le Département du Val-d’Oise salue la décision du Conseil d’État [et] note [qu’il] ne conteste ni l’étude d’impact du projet, ni sa conformité au schéma directeur de la Région Île-de-France. »

Le Département financera seul cette construction.

Un coût de plusieurs centaines millions d’euros est annoncé.

« On s’y attendait », regrette Vincent Gayrard, membre du collectif des Amis de la Terre, à l’origine de l’appel.

Une opposition déçue

“Nous avons déjà gagné neuf ans” sur la construction du Bip.

« Nous ne pouvons vraiment pas nous en réjouir. »

Ce défaite Il ne faut cependant pas décourager les opposants.

Une majorité d’élus sont désormais opposés au projet, en plus des associations et des riverains. Le ministère ne peut pas l’ignorer.

Vincent Gayrard, membre du collectif Les Amis de la Terre

Vincent Gayrard espère « qu’un nouveau projet, dans le domaine du temps, verra plutôt le jour ».

« Nous n’abandonnerons pas », scande l’opposant, alors qu’un autre projet emprunte le même chemin.

La future ligne de métro 19 chevauche les tracés des plans. ”

Si le Conseil Départemental peut justifier l’abandon du Bip par le tracé d’un Métro et une voie verte, pourquoi pas », conclut Vincent Gayrard.

Les voisins de Bip, entre regret et espoir

L’ambiance était aussi sombre que le temps, mais ils ont réagi.

LE adversaires au projet Avenue du Parisis, le 1euh et le 2 juin pour leur traditionnelle Bip Neighbours’ Day.

Dans le but de se remobiliser et de continuer à faire entendre leurs voix, malgré la décision du Conseil d’État du 29 mai (lire ci-dessus).

Un projet « insensé »

Pour ses opposants, ce projet qui date d’avant-guerre a été ressuscité sans tenir compte de ce qui a changé depuis.

Pierre Sassier, médecin à la retraite et membre du collectif Vivre sans Bip, également auteur d’un article sur les bruits aériens publié dans Le Monde l’année dernière, exprime une grande colère :

Je trouve ce projet complètement fou, je me demande même si ceux qui l’ont conçu ont la raison !

Pierre Sassier, médecin retraité et membre du collectif Vivre sans Bip

Pour lui, l’objectif du Bip est économique :

« Cela attirera des centaines de camions qui passera dans les deux sens, reliant Gennevilliers à Roissy, au détriment de la santé et du bien-être des populations.

Un souci sanitaire partagé par les autres participants, dont plusieurs familles avec de jeunes enfants.

Le Bip passerait notamment à proximité d’une trentaine d’établissements scolaires, ce qui inquiète pour le santé étudiants.

Selon le collectif, le problème de cette nouvelle décision vient du fait que la juridiction administrative ne s’est prononcée que sur les questions budgétaires, sans intégrer les impacts en termes deécologie et l’assainissement du projet.

Toutefois, selon Pierre Sassier, le Conseil d’État devrait en tenir compte :

« Il a déjà rendu des décisions fondées sur l’article 1 de la Charte desenvironnement (un texte à valeur constitutionnelle, ndlr). Cela indique que chacun a le droit de vivre dans un environnement équilibré et respectueux de la santé.

Et d’ajouter : « Cela exclut la notion de minorité et de majorité : même une minorité, la population qui s’oppose doit être pris en compte si sa santé est affectée. »

Espérer malgré tout

Alors la bataille est-elle perdue ?

Pour le collectif, pas encore.

Cette décision ne fait rien du tout. Nous avons encore douze mois pour réagir.

Vie collective sans Bip

Durant ces quelques mois, le collectif envisage d’organiser de nouvelles mobilisations.

Autre option envisagée : relancer les enquêtes de population, comme cela a été fait il y a quelques années.

« Malheureusement, ils n’ont aucune valeur légal. L’idéal serait de faire une enquête officielle par l’intermédiaire d’un institut, mais cela coûte cher et nous n’aurons certainement pas les moyens de le faire. »

Quoi qu’il en soit, les opposants au projet veulent continuer à se faire entendre.

Selon le médecin, « beaucoup de territoires seront encore plus endommagés par le Bip, il faut absolument s’y opposer. Ils se dirigent vers l’est du Val-d’Oise complètement inhabitable. »

Raphaël DELAVEAUX avec Baptiste GILBERT

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