Le président du Medef Mayotte mis en demeure par plusieurs chefs d’entreprise

Le président du Medef Mayotte mis en demeure par plusieurs chefs d’entreprise
Le président du Medef Mayotte mis en demeure par plusieurs chefs d’entreprise

Les discussions montent d’un cran au sein du syndicat patronal. Nous avons fait état des doléances de Nizar Assani Hanafi, candidat à la présidence du Medef local pour succéder à Carla Baltus : la destitution d’une trentaine de députés entrés en dissidence et sa décision de se représenter, ignorant, selon lui, les statuts du l’organisation n’autorisant que deux mandats.

Celle qui le préside depuis 2018, nous a répondu qu’il ne s’agissait pas de destitution mais de refus d’adhésion, refusant d’orchestrer ainsi sa réélection. Et sur l’exercice d’un troisième mandat, indique qu’elle n’agit pas sous la même entité juridique que lors du premier. Alimenter la révolte de ceux qui nient cette mention dans les statuts.

« Sous 48 heures »

Le papier à en-tête de la mise en demeure adressée au président du Medef local

Aux côtés de Nizar Assani Hanafi, les chefs d’entreprise locaux, Marcel Rinaldy, Christophe Lemoosy et Ida Nel, dont la gestion du port de Longoni a été plusieurs fois contestée par la justice, ont décidé de mettre le président sortant à disposition pour fournir certains documents et procéder certains actes.

Il lui est demandé de convoquer le conseil d’administration « dans les plus brefs délais » pour statuer notamment sur les adhésions refusées et sur le « report de la date de l’assemblée générale élective du 14 juin 2024 », à communiquer aux membres de l’assemblée générale élective du 14 juin 2024. CA les comptes du Medef pour toutes les années de son mandat, « dans les 48 heures suivant la réception de la présente mise en demeure », en date du 1euh juin 2024. D’autres documents administratifs sont demandés, comme tous les procès-verbaux des réunions du Conseil d’Administration, dans le même délai de 48 heures, et, son engagement à reconnaître « publiquement », qu’il n’est pas rééligible au présidence du Medef.

Sur chacune des demandes, Carla Baltus nous informe vouloir répondre « point par point », et assure avoir déjà fourni les documents lors des conseils d’administration. Quant au sujet central de l’abandon de sa candidature, « je ne le ferai pas », dit-elle d’emblée, faisant référence à l’actuel 3e mandat de Didier Fauchard à la tête du Medef Réunion.

La suite probablement devant les tribunaux.

Anne Perzo-Lafond

 
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